Résumé : |
L'identité moderne de la Guadeloupe s'est forgée dans les années 1875-1914 (après l'abolition de l'esclavage). L'adoption du suffrage universel, le développement des services publics et du fonctionnariat, celui de la presse et des mouvements politiques et syndicaux ont contribué à une politique d'assimilation qui a abouti de nos jours à la départementalisation et à la régionalisation. En ce qui concerne les conflits raciaux, c'est pendant cette période que la Guadeloupe a commencé à se constituer en une société pluri-ethnique (Noirs et mulâtres, Libanais, Japonais et Békés) très hiérarchisée. Sur le plan social, les crises de l'économie de plantation ont provoqué la paupérisation des ouvriers agricoles et donné naissance à des clivages sociaux qui restent actuels. Des textes d'écrivains antillais, des extraits de journaux intimes et des portraits de personnalités de l'époque contribuent à donner une image vivante de cette période méconnue et explosive de l'histoire de l'île. |