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[texte imprimé]Développement durable et responsabilité citoyenne COMELIAU, Christian, - TOULOUSE : PRIVAT, 2012, 299 P.
Face aux échecs des conférences internationales (Copenhague en 2009 sur le climat, Rio en 2012 sur le développement durable) et face au fatalisme et au désarroi provoqués par ces échecs, l'ouvrage tente d'apporter une nouvelle méthode d'approche des défis du développement durable. A savoir : identifier quelques grandes questions préalables à examiner avant tout essai de réponses techniques puis explorer les moyens d'une meilleure définition des responsabilités, celles des autorités politiques et celles des citoyens. Cela suppose de revisiter les différentes conceptions du développement, en particulier celles qui prédominent aujourd'hui sur la "durabilité", et de les rendre compréhensibles.
La seconde partie de l'ouvrage rassemble des contributions de divers spécialistes proposant une critique des exigences du développement durable dans divers domaines.
La conclusion veut permettre de dégager les principaux enseignements des analyses pour concevoir et mettre en œuvre du développement durable dans une perspective "citoyenne" et dans un contexte qui s'est profondément transformé durant les décennies récentes.
Notre modèle de développement basé sur l'accumulation d'argent, sur des institutions au service des puissants et sur une conception tronquée de l'Homme engendre une société inacceptable. Face aux défis gigantesques, il est nécessaire de sortir de notre enfermement à l'intérieur d'une conception réductionniste de l'Homme et de la société. Pour cela selon l'auteur, il faut jeter les bases d'une méthode de raisonnement différente où l'économie jouerait un rôle limité mais essentiel et où les dimensions politique, philosophique et éthique combinant universalisme et reconnaissance de la diversité seraient pleinement considérées, pour un nouveau "projet de civilisation".
[texte imprimé]La croissance ou le progrès : Croissance, décroissance, développement durable COMELIAU, Christian, - PARIS : SEUIL, 2006/01, 319 P.
Les discours politiques et l'opinion publique ne remettent guère en question l'exigence de croissance économique, tant il paraît évident que l'augmentation indéfinie du produit intérieur brut est indispensable à l'amélioration du niveau de vie, à la création d'emplois, à la lutte contre la pauvreté et contre les inégalités. Cependant, une autre évidence s'impose : la croissance économique n'est synonyme ni de bien-être, ni d'harmonie sociale ; elle se révèle destructrice et impraticable en raison des limites matérielles de notre monde. Face à ce paradoxe, une minorité prône l'arrêt de la croissance ou même la décroissance systématique. Cet ouvrage ne constitue pas un compromis entre ces positions extrêmes. Il affirme que le progrès demeure indispensable dans toutes les sociétés, mais que le taux de croissance globale ne constitue pas un critère pertinent pour les stratégies de progrès. Il faut renouveler la réflexion politique sur les finalités du progrès, parmi lesquelles l'accumulation de marchandises devrait céder la place à d'autres préoccupations.
[texte imprimé]Le défi social du développement : globalisation et inégalités COMELIAU, Christian, - PARIS : KARTHALA, 2006/09, 239 P.
Cette étude porte sur la mondialisation et ses répercussions sur l'économie, la santé, l'éducation et la protection sociale. Une approche pluridisciplinaire du sujet et une analyse de plusieurs pays représentatifs leur ont permis ce constat : les inégalités perdurent et se renforcent même souvent, sous des formes diverses et à des rythmes différents. Les solutions aux problèmes des inégalités générées par la mondialisation présupposent des recherches sur le terrain et une prise en considération des conditions politiques, historiques et culturelles spécifiques à chaque pays : cela permettrait une redéfinition du social.
La prolifération des ONG à laquelle on assiste n'est accompagnée d'aucune définition juridique rigoureuse, d'aucun critère, d'aucune classification. Ce flou permet qu'elles puissent servir les meilleures comme les pires des causes. Pour Christian Comeliau, l'émergence des ONG est cruciale pour l'avenir du monde. Aussi, présente-il, dans ce document, une réflexion sur les interventions des ONG dans les questions de développement, des droits de l'homme et autres enjeux des relations internationales. Dans un système mondial déréglementé qui est le nôtre "basé sur le principe unique de maximisation et d'accumulation du profit, les ONG offrent en effet de grandes attentes, mais aussi de multiples insuffisances et ambiguïtés qu'il est indispensable de réduire".
https://docplayer.fr/112743-Itineraires-l-emergence-internationale-des-organisations-non-gouvernementales-christian-comeliau-notes-et-travaux-n-o-68.html
[texte imprimé]Les impasses de la modernité : Critique de la marchandisation du monde COMELIAU, Christian, - PARIS : SEUIL, 2000, 260 P.
Au nom de l'efficacité, le néolibéralisme assimile le progrès social à la marchandisation généralisée et prétend gérer la complexité du monde à l'aide d'un critère unique et simpliste : l'accumulation du profit. Une vision aussi réductrice du monde appelle d'urgence à une réflexion critique sur la nature et les limites de la relation marchande, mais aussi sur les principales conséquences de sa domination. Si le monde veut préserver l'ambition légitime du progrès social, il devra refonder la modernité sur des valeurs authentiques et remettre l'économie marchande au service des hommes.
L'idée de "planification du développement" semble aujourd'hui dépassée. De plus, le terme de planification va de pair avec les échecs du système soviétique et du début des Indépendances dans les pays du tiers-monde, celui de développement est de moins en moins utilisé par les stratèges économiques au profit de "l'ajustement structurel", de "la globalisation", etc. Mais l'auteur n'est pas d'accord avec cet abandon de la planification du développement. Selon lui, "ce développement indispensable ne peut résulter du simple recours aux forces du marché, comme le prétend l'idéologie internationale dominante ; qu'il réclame au contraire l'organisation d'une économie mixte utilisant les mécanismes du marché mais faisant aussi une large part à l'intervention publique ; et que cette organisation exige elle-même une méthode de rationalisation systématique des décisions dans le domaine de l'économie publique et dans celui plus large des stratégies globales de développement afin de prendre en compte l'ensemble de leurs dimensions économiques, sociales et écologiques." L'auteur appelle donc à un renouveau du terme "planification" qui ne signifie pas renouveau de "l'Etat tentaculaire", mais partage du pouvoir d'expression et de décision par chaque catégorie d'acteurs et de groupe social. Cela suppose sur le plan politique un système démocratique et sur le plan économique un certain nombre de conditions, par exemple l'absence de dépendance extrême à l'égard de la mondialisation ou à l'égard d'une puissance plus ou moins néocoloniale, etc. L'auteur examine les composantes de cette nouvelle planification tout en précisant qu'il ne propose pas une recette universelle ou alternative, mais "quelques repères préliminaires à une réflexion future plus opérationnelle" sur la planification du développement.
La méthode adoptée pour cet exposé, qui ne se veut pas exhaustif sur cette question, est celle d'une analyse critique dans le cadre d'une réflexion historique, méthode que l'auteur justifie en disant que le thème abordé est un produit de l'histoire.
A travers l'analyse approfondie des expériences brésilienne et indienne de croissance et de développement, les auteurs tentent de renouveler la réflexion théorique et pratique sur le développement, dans une perspective interdisciplinaire, historique et comparatiste. En introduction, une première partie propose un cadre conceptuel ; elle tente de baliser le champ des recherches comparatives sur le développement et de dégager une typologie de modèles de culture et styles de développement.
Cet ouvrage de réflexion appelle à une nouvelle conscience et aide à une clarification. La grande confusion qui règne dans les esprits nécessitait une démythification des conceptions habituelles du développement et de la coopération. Mais, malgré ces mythes, le tiers-mondisme porte de nombreux espoirs. Une double réflexion critique s'impose : sur le développement productiviste et marchand, qui s'étend à la planète entière et qu'on voudrait imposer au tiers-monde et en même temps sur les orientations possibles de nouveaux choix de société, sur un autre développement et sur une coopération différente.
