Détail de l'auteur
Documents disponibles écrits par cet auteur (10)
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche
[texte imprimé]Dictionnaire de la colonisation française LIAUZU, Claude, - PARIS : LAROUSSE, 2007/03, 646 P.
Jamais la colonisation, un demi-siècle après les guerres d'Indochine et d'Algérie, jamais l'esclavage, 150 ans après la deuxième abolition, n'ont été aussi présent dans la vie publique et n'ont posé autant question. Le temps des colonies apparaît comme un passé qui ne passe pas, l'enjeu de conflits de mémoire sur fond de malaise de la mémoire officielle. D'où l'enjeu d'une vulgarisation de qualité mobilisant quelques 70 auteurs, faisant ainsi état de nombreuses études, de nouveaux points de vue, faisant connaître les travaux menés dans les DOM/TOM et croisant les points de vue avec les spécialistes des pays anciennement colonisés. Ce voyage dans un passé toujours actuel pose des questions qui traversent le livre : Pourquoi la colonisation ? Quelle est sa place dans l'histoire de la société française et dans celle des pays hier colonisés ? Quelles sont ces spécificités par comparaison avec d'autres impérialismes ? Comment expliquer la sensibilité aux problèmes coloniaux ?
[texte imprimé]La colonisation, la loi et l'histoire LIAUZU, Claude, MANCERON, Gilles - PARIS : SYLLEPSE, 2006/02, 184 P.
La loi de février 2005 qui a soulevé des protestations en raison de ses références aux "bienfaits de la présence française outre-mer" prend place dans le sillage d'une série de lois mémorielles. Il faut donc la comprendre, dans un certain contexte passionnel et identitaire, à partir de ses origines. Cette loi prend racine dans un débat qui remonte aux années Mitterrand (et au-delà), concernant les rapatriés d'Algérie, de promesses souvent différées, et un poids électoral certain. Le débat sur la liberté de l'historien, le révisionnisme, la réalité de l'histoire dans la pédagogie, l'instrumentalisation de la mémoire, etc... occupe la moitié de l'ouvrage. Il n'appartient pas à l'historien de trancher dans des préoccupations manichéennes. Inscrire dans la loi une orientation idéologique, c'est créer un délit d'opinion, assorti de sanctions.
[texte imprimé]Nos mères, paroles blessées : Une autre histoire de harkis BESNACI-LANCOU, Fatima, LIAUZU, Claude - LECHELLE : EMINA SOLEIL, 2006/09, 125 P.
Ce livre donne la parole aux femmes de harkis débarquant en terre inconnue après avoir fui une guerre qui leur était souvent étrangère, pour se retrouver confinées des années durant dans des camps de regroupement. Les récits de ces "mères", mettant à nu la vérité de la sale guerre, le déchirement des familles, la douleur du déracinement, apportent une contribution à l'histoire des harkis.
[texte imprimé]Colonisation : droit d'inventaire LIAUZU, Claude, - MALAKOFF : ARMAND COLIN, 2004/01, 352 P.
Les auteurs, historiens spécialistes des zones concernées, tentent dans cet ouvrage très documenté de dresser un bilan de la colonisation française dans les différentes parties du monde. Les indépendances sont récentes et les enjeux de mémoire ou nationaux souvent très lourds, comme le montrent les nombreux débats sur la guerre d'Algérie. Il est pourtant indispensable de se livrer à une lecture approfondie des acquis, des passifs, des conséquences du système colonial, dans les différents Etats où il s'est exercé. Il est intéressant aussi d'étudier les différentes sociétés où la colonisation a produit des nouveautés, des cas de métissages et d'acculturation réciproque.
[texte imprimé]Violence et colonisation : pour en finir avec les guerres de mémoires LIAUZU, Claude, - PARIS : SYLLEPSE, 2003/06, 215 P.
"Héroïsmes et horreurs" constituent le passé commun de toutes les sociétés, dominantes ou dominées. Ainsi la colonisation ne se réduit pas à une liste de crimes mais on ne peut empêcher que l'esprit de conquête soit générateur de violences : l'esclavage et la torture ont été autorisés ou tolérés par l'État français. Les guerres de mémoires auxquelles l'État participe sont une entrave à un travail de mémoire pertinent. Dans ce contexte d'héritage mal assumé, la responsabilité des historiens est de contribuer à l'élaboration d'un consensus.
Le bassin méditerranéen a toujours été une des principales régions de migrations à l'échelle mondiale. Cette réalité touche tous les aspects de la vie des sociétés, elle est une donnée majeure des relations internationales. Elle renvoie au problème de la pluralité qui est la grande question posée à la Méditerranée. Après avoir étudié la grande émigration de l'Europe du Sud, les déplacements liés aux colonisations, les exodes des décolonisations et le renversement Sud-Nord des flux avec les vagues récentes du Maghreb, l'auteur s'interroge sur le devenir des deux rives et l'avenir de leurs rapports, liés aux solutions apportées aux déséquilibres démographiques, au sous-développement, aux échanges inégaux et à l'instabilité des systèmes politiques, facteurs majeurs des migrations actuelles. Autant de solutions qui passent par la définition d'un projet engageant les pays riverains et, plus encore, d'une culture méditerranéenne commune. De plus en plus interdépendantes et cependant confrontées à la différence, à une occidentalisation au Sud et à l'enracinement des nouvelles populations au Nord, ces sociétés devront faire face aux enjeux des relations ethniques, aux tentations xénophobes et au métissage.(Résumé de l'éditeur)
Comment penser l'universalité sans se laisser prendre aux rets d'un universalisme européocentriste pernicieux ? Le thème de l'universalisme, tel qu'il fut produit par la conscience européenne, s'est posé à partir d'un regard (ethnocentriste) sur les autres peuples. A ce titre, le progressisme et la laïcité hérités du XIXe siècle révèlent des modes de cécité culturelle. La crise de la modernité impose d'interroger la notion d'altérité. L'exclusion, le mépris, la haine ou la peur de l'Autre constituent l'une des tendances de la culture européenne, à l'opposé de l'universalisme et des forces d'émancipation que porte aussi notre culture. Ces deux pôles sont des idéaux types, les courants de la pensée contemporains empruntant à l'un et à l'autre. Aucun de ces courants ne dispose de réponses clés en main à la question : "Comment peut-on être égal et différent ?".
L'auteur analyse l'évolution de la pensée tiersmondiste occidentale et montre l'écart entre l'état du monde et la mise à jour des questions et des problèmes. Cet ouvrage traite longuement des ONG et de leur capacité d'intervention dans le Tiers-Monde, distinguant l'aide urgente et le vrai développement, entre minimum moral et solidarité, militantisme et business. Il repousse l'ère du vide et refuse le désordre mondial, il appelle à réinventer un tiersmondisme et réclame la solidarité entre les sociétés développées et celles d'un monde en construction.
Cet ouvrage "veut être une première approche monographique strictement délimitée dans le temps et dans l'espace. Le temps - l'Entre-deux-guerres - est celui de la préhistoire du tiers-mondisme. L'espace - la France - est lieu d'immigration d'étudiants et de travailleurs coloniaux, de confrontation avec le pouvoir, avec le mouvement ouvrier, les intellectuels et les anticolonialistes métropolitains. Ces conditions font du centre de l'empire l'un des foyers les plus vivants d'élaboration politique, de la genèse des mouvements de libération. Nationalismes, communismes et internationalisme des peuples sujets, naissance de la négritude, ce foisonnement d'innovations contraste avec la difficulté pour la gauche française, même pour ses familles les plus révolutionnaires, d'appréhender les mutations en cours et de proposer des alternatives cohérentes à l'impérialisme." (Réumé de l'éditeur).
