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[texte imprimé]Histoire du Sénégal : le modèle islamo-wolof et ses périphéries DIOUF, Mamadou, - PARIS : MAISONNEUVE ET LAROSE, 2001/06, 250 P.
Aux dires mêmes de l'auteur, ce livre n'est pas "à proprement parler un livre d'histoire", mais plutôt un essai qui a pour ambition de croiser la chronique historique avec l'analyse politique et celle des représentations intellectuelles afin d'éclairer la société plurielle d'aujourd'hui. Ce livre raconte comment s'est forgé le Sénégal, dans une tension permanente entre le centre wolof et les périphéries restées réfractaires à son emprise et à son discours, le centre s'imposant progressivement comme la seule grammaire de la nation sénégalaise.
[texte imprimé]Les intellectuels africains en France GUEYE, Abdoulaye, SALL, Babacar ; DIOUF, Mamadou - PARIS : L'HARMATTAN, 2001/12, 277 P.
L'auteur analyse les traits caractéristiques des intellectuels africains en France, des années 1980 à nos jours. Il montre comment et pourquoi, d'une génération à l'autre, ceux-ci sont passés de la valorisation d'un enracinement en terre africaine au choix actuel de l'expatriation. Ces expatriés sont, en général, perçus très positivement dans leur pays d'origine. Ce qui n'exclut pas que leur soit déniée la légitimité de critiquer leur pays. Quant à l'organisation de la diaspora en France, elle est marquée par des difficultés d'intégration notamment sociale, économique et professionnelle. Aujourd'hui, le projet d'intégration a une dimension plus individuelle que collective, marquant une rupture avec les démarches antérieures.
Depuis le début des années 1980, l'Afrique a été marquée par d'importantes mutations qui se sont exprimées à travers des mouvements sociaux, des réformes économiques, mais aussi des recompositions politiques. On note de nouvelles figures du politique qui s'écartent des trajectoires tracées par les constructions autoritaires issues des indépendances. Les différentes contributions portent soit sur la transition démocratique, soit sur le transfert du pouvoir des pères fondateurs aux héritiers putatifs. La mise en relation de ces deux modes d'accession au pouvoir peut aider à comprendre les logiques et les acteurs qui président aux reconfigurations du pouvoir et de l'espace public en Afrique.
Le développement des organisations de base, surtout rurales, est une caractéristique de l'évolution récente du Sénégal. L'étude replace d'abord ce phénomène dans l'histoire du pays, de l'époque pré-coloniale à nos jours, fait un bref historique des partis politiques et décrit les principales caractéristiques culturelles. Puis les auteurs relient la floraison des diverses organisations populaires aux politiques économiques, d'abord socialisantes, puis libérales (programmes d'ajustement structurel), menées depuis l'indépendance. Ils retracent alors l'historique du mouvement associatif et en font le bilan. Ils examinent enfin le rôle de ces associations spécifiques que sont les organisations non gouvernementales (ONG) comme alternative dans l'encadrement des secteurs populaires et l'appui aux organisations de base. En conclusion, l'étude critique les politiques d'ajustement structurel et énumère les conditions nécessaires à un développement "auto-entretenu".
Les auteurs analysent la succession de Leopold Sedar Senghor par Abdou Diouf, l'héritage laissé par L.S. Senghor et la consolidation du pouvoir d'A. Diouf. Ils décrivent ainsi la classe dirigeante, ses structures de légitimation ainsi que les réseaux sociaux du pays.
Mais dans les années 1980, le Sénégal, modèle démocratique du continent africain, connaît une vive contestation intérieure, notamment de la part des étudiants et des syndicats et de la police. L'ouvrage traite de ces luttes démocratiques internes, et plus particulièrement de la crise politique de 1988 survenue après les élections de février et la réélection de Abdou Diouf à la tête de l'Etat ainsi que de la recherche de compromis qui a suivi.
Un dernier chapitre enfin est consacré au conflit sénégalo-mauritanien.
