Détail de l'auteur
Documents disponibles écrits par cet auteur (15)
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[article]La pensée politique arabe : profane ou religieuse ? - In : CONFLUENCES MEDITERRANEE, printemps 2017 (01/03/2017), N°100, P. 203-225
L'auteur oppose la diversité des expressions culturelles arabes aux analyses de type essentialiste où seul le facteur théologique et religieux expliquerait les "structures de l'esprit arabe". Il situe la pensée politique arabe contemporaine dans sa perspective historique, soulignant l'impact de l'environnement géopolitique sur les penseurs. Aux réformateurs musulmans modernistes du XIXe siècle succèdent les nationalistes arabes laïques et modernisateurs du XXe siècle. Ensuite se développera une pensée critique face aux échecs panarabes. Mais le début du XXe siècle voit aussi l'émergence de l'islam politique arabe ("la solution est l'islam") avec le wahhabisme et les Frères Musulmans. La religion est instrumentalisée et la laïcité diabolisée. Cette idéologie mène à l'impasse et ne peut qu'appauvrir la culture et la pensée arabes.
[texte imprimé]La nouvelle question d'Orient CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2017/03, 320 P.
La question d'Orient a souvent occupé la scène internationale au XIX° siècle. L'auteur reprend ce sujet en l'actualisant. Jadis, il s'agissait des rivalités entre puissances européennes pour se partager les dépouilles du vieil empire ottoman. Depuis la seconde guerre mondiale, d'autres acteurs politiques sont apparus : États arabes issus du démembrement de l'empire, Israël et l'insoluble conflit israélo-palestinien. Aujourd'hui que le Moyen-Orient est devenu le foyer du terrorisme islamique, les puissances occidentales et la Russie interviennent de nouveau militairement pour l'éradiquer. Ces interventions ne seraient qu'un nouveau rebondissement de l'ancienne question d'Orient bien que leur cadre intellectuel soit renouvelé par la théorie du choc des civilisations.
[texte imprimé]Pensée et politique dans le monde arabe CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2015, 352 P.
La pensée arabe est souvent confondue en Occident avec les principes de la civilisation islamique. Pour lutter contre ces préjugés et cette méconnaissance de la richesse culturelle du monde arabe, l'analyse de Georges Corm rend compte de la diversité de la pensée arabe à travers la présentation détaillée des très nombreux philosophes et littérateurs qui l'ont illustrée depuis le XIXe siècle.
[texte imprimé]Pour une lecture profane des conflits CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2012/10, 256 P.
Les guerres qui déchirent le Proche et le Moyen-Orient depuis la fin de la guerre froide sont communément justifiées par la thèse du "choc des civilisations" et de la lutte contre le terrorisme transnational. A l’encontre de cette théorie, l’auteur, économiste et historien libanais, spécialiste du développement et du monde arabe, déconstruit dans un premier temps la justification donnée à l’éclatement de nombreux conflits de l’après-guerre froide : il montre l’instrumentalisation croissante du prétendu retour du religieux dans l’univers de la géopolitique mondiale. Il décrit ensuite la manipulation de la mémoire et de l’histoire désormais investies dans la construction des fanatismes ou des radicalismes identitaires et politico-religieux, particulièrement au Moyen-Orient et cristallisée par le conflit israélo-arabe : les passions européennes et états-uniennes à l’égard de ce conflit leur font totalement ignorer les principes du droit international et du droit humanitaire sitôt qu’il s’agit des comportements de l’Etat d’Israël. Pour lui, les causes de la crise de la laïcité à la française et des valeurs républicaines sont un élément clé de la solution des conflits du Moyen-Orient, au centre desquels celui concernant la Palestine. Il s’attache ainsi à décrypter les causes des échecs de la laïcité dans le monde arabe et musulman et à identifier la problématique spécifique à la séparation du temporel et du spirituel en islam. En conclusion, le bilan de la dynamique des conflits au Moyen-Orient montre une montée importante des tensions et le développement de blocs politico-militaires antagonistes, qui pourraient préfigurer une troisième guerre mondiale. D’où l’importance de se mobiliser pour le respect intégral des règles de droit international, seul en mesure de désamorcer cette dynamique inquiétante.
[texte imprimé]L'Europe et le mythe de l'Occident : La construction d'une histoire CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2009/04, 320 P.
Une histoire de l'Europe est proposée qui est aussi une histoire du monde du fait de l'influence européenne presque partout dans le monde sur le plan intellectuel comme sur le plan artistique. Mais cette Europe s'est imposée avec arrogance et violences au nom d'une civilisation occidentale idéalisée et dominatrice. L'Europe aurait intérêt à se libérer de ses mythes et de ses chaînes en affirmant son indépendance vis à vis des États-Unis, ce qui pourrait accélérer l'émergence d'un monde multipolaire, émancipé de la doctrine américaine de guerre de civilisation.
[texte imprimé]La question religieuse au XXIe siècle : géopolitique et crise de la postmodernité CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2006/01, 216 P.
L'auteur s'attaque à l'idée couramment répandue, que, depuis la fin du XXe siècle, la géopolitique mondiale serait traversée par le "retour du religieux". Cette pensée nourrit en particulier l'action des néoconservateurs états-uniens. Georges Corm, à l'aide d'une abondante documentation, montre que l'irruption du religieux dans le champ politique ne s'explique nullement par une résurrection des identités religieuses que les Lumières auraient gommées. Il décrit la crise de légitimité des vieilles démocraties, minées par les effets de la globalisation. Cette crise affecte aussi les trois religions monothéistes et contribue à produire les extrémismes religieux. On peut penser que les racines des violences modernes remontent à l'Inquisition et aux guerres de religion. L'auteur pense donc que ce n'est pas vraiment un retour du religieux, mais un retour du religieux au service d'intérêts économiques et politiques. Il affirme que seule la mise en œuvre des principes républicains à l'échelle mondiale permettra de contrer cette spirale dangereuse où nous entraînent les élites néoconservatrices occidentales et les fondamentalismes religieux.
[texte imprimé]Le Liban contemporain : histoire et société CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2003, 319 P.
L'auteur fait la part belle à l'histoire dans cet ouvrage qui, pour traiter du Liban contemporain, retourne à l'Empire ottoman. Le Liban, dont on met systématiquement en avant le communautarisme, ne connaît des tensions au sein de ses communautés que depuis le XXe siècle ; laïcité et confessionnalisme se heurtent, surtout dans le contexte colonial. De l'émergence de l'émirat à l'indépendance du pays, l'auteur analyse les facteurs historiques, sociaux, politiques qui ont mené à la crise que connaît le Liban depuis 1975. Les difficultés que rencontre la seconde République sont un effet à mettre au compte de facteurs essentiellement internes, mais qui trouvent leurs racines dans des évènements externes comme la crise au Moyen-Orient. Milices, nationalisme arabe, communautarisme, influences coloniales, intégrisme islamique, trafics pétroliers, mesures libérales, autant de facteurs qui, agrégés, concourent à l'implosion du Liban.
[texte imprimé]Orient-Occident, la fracture imaginaire CORM, Georges, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2002/09, 191 P.
Les événements du 11 septembre 2001 confirment pour certains observateurs une hostilité entre l'Orient et l'Occident. L'auteur explique ici qu'il s'agit d'une "fracture imaginaire" entre civilisation occidentale et Orient musulman, qui cache les intérêts de certaines puissances. Depuis le XIXème siècle se sont imposés les clichés d'un Orient mystique et d'un Occident matérialiste, rationaliste et individualiste. Il montre que la prétendue laïcité de la pensée occidentale moderne est en fait fondée sur des valeurs religieuses mêlées à des théories raciales erronées sur la hiérarchie des peuples, des nations et des civilisations.
Pour l'auteur, il est grand temps que la pensée politique occidentale quitte un discours devenu dangereux.
[texte imprimé]Le Proche-Orient éclaté 1956-2003 CORM, Georges, - PARIS : GALLIMARD, 2002/12, 1069 P.
L'auteur, après avoir mis en place dans l'introduction les cadres de perception des camps en présence (Les fantasmes de la mémoire et de la perception), déroule ensuite l'histoire de la région, à travers discours occidentaux et orientaux, dans une première partie (Le Proche Orient : une construction introuvable). Puis il décrit et explique les événements, en trois grandes périodes : 1956-1975 (Des bouillonnements révolutionnaires à l'euphorie pétrolière), 1975-1990 (De l'euphorie pétrolière à la multiplication des conflits interarabes), 1991-2003 (L'établissement de l'hégémonie américaine et les paix manquées). Amère apparaît sa conclusion en forme d'interrogation : Permanence de la décadence ?
"Dans cet essai percutant, l'économiste libanais Georges Corm analyse, sous un angle original, les causes de la crise économique mondiale et de l'incapacité des politiques, au Nord comme au Sud, à y répondre efficacement : méconnaissance du rôle des économies "souterraines" et de la corruption, illusions du libéralisme économique, erreurs répétées de la bureaucratie bancaire, permanence des visions idéologiques du développement... Au-delà d'une critique mordante des grands acteurs de l'économie mondiale, cet ouvrage est un vibrant plaidoyer pour la renaissance d'une véritable économie politique." (Résumé d'éditeur).
Cet ouvrage offre une information complète sur les données historiques et sociologiques de la question libanaise dans leurs aspects locaux, régionaux et internationaux sur plus d'un siècle.
Enquête historique où l'auteur tente de cerner les causes profondes qui font du Moyen-Orient un concentré explosif des contradictions politiques et socio-économiques modernes. De la nationalisation du canal de Suez par Nasser en 1956 à l'invasion du Koweit par l'Irak en 1990, ce livre essaie de dire pourquoi et comment les relations de l'Orient arabe et de l'Occident auraient pu être autres tout au long de ces années tumultueuses de désintégration d'une région charnière et stratégique, riche d'histoire complexe et méconnue.
De la guerre du Golfe aux accords d'Oslo, les débuts des années 1990 au Proche-Orient ont été marqués par des bouleversements géopolitiques majeurs. L'opinion occidentale pense qu'un processus irréversible vers la paix a été engagé dans la région. Dans ce second tome, qui poursuit la fresque brossée dans Le Proche-Orient éclaté I, l'auteur montre que les jeux diplomatiques des puissances occidentales n'ont pas résolu les problèmes de fond qui gangrènent la région et risquent de retarder l'établissement d'une véritable paix. À partir d'une chronologie détaillée des événements, Georges Corm revient sur les réalités du terrain, telles que la misère des populations irakiennes victimes de l'embargo injuste des États-Unis, la dégradation des conditions de vie des Palestiniens, la peur et l'agressivité des colons israéliens reflétant la crise profonde de leur société, la violence subie par la population au Sud Liban du fait de l'occupation israélienne, enfin le désarroi général des sociétés arabes déchirées entres des régimes corrompus et les utopies islamistes. En conclusion, l'auteur explore les conditions d'une paix et d'une stabilité durables au Proche-Orient et au Maghreb, qui passe par le rétablissement de la souveraineté des peuples irakiens et libanais, le retour à la laïcité du droit international contre les fantasmes identitaires et religieux, ainsi que la réduction des inégalités économiques et sociales comme préalable à une intégration économique régionale.
Ce livre est une "enquête historique" en profondeur sur les causes des conflits qui déchirent aujourd'hui le Proche-Orient. L'auteur se fonde sur l'étonnant parallélisme entre le processus de violence né en Europe centrale avec la "balkanisation" de la fin du XIXe siècle et celui qui caractérise aujourd'hui la "libanisation" du Machrek. Les deux processus ont une origine commune : le déclin puis l'effondrement des empires multi-ethniques -l'empire austro-hongrois, l'empire ottoman et celui des tsars- sous l'effet de la montée en puissance des Etats-nations modernes. Car c'est bien dans la violence que s'est affirmée cette notion-clé d'Etat-nation, qui fabrique des minorités et justifie leur exclusion. Cette violence d'abord européenne est exportée dans les Balkans, dans l'Orient arabe et turc. Cette analyse permet à l'auteur de porter un regard neuf sur les bouleversements nés du choc de la modernité européenne dans l'Orient contemporain.
L'histoire du Liban présentée dans cet ouvrage commence par la fin de l'Empire Ottoman et la lutte qui s'ensuivit pour le contrôle de cette région stratégique. Les grandes puissances ont contribué à la destabilisation régionale par l'entremise soit des courants religieux, soit en favorisant certaines ethnies face à d'autres. Certains essaient de réduire le conflit libanais à une guerre de religion. Or, Georges Corm prend le contrepied de ces approches unilatérales et place le conflit libanais au sein de la zone de conflit qu'est le Moyen Orient.
