| Résumé : |
Dans l'acception commune, la désobéissance à la loi serait un acte répréhensible qui ne pourrait qu'entraîner le désordre et affaiblir la démocratie. En France, la désobéissance civile est restée longtemps considérée comme une atteinte portée à l'unité républicaine. D'où peu d'études sur le thème. L'auteur démontre que cette forme d'action directe non-violente est au contraire un impératif éthique, à travers le rappel de la pensée des pionniers dès le XVIe siècle et celle des contemporains comme John Rawls, Habermas, Ronald Dworkin : l'obéissance à la loi ne dégage pas le citoyen de sa responsabilité, il a le devoir de désobéir aux lois injustes. Les grandes campagnes menées par Gandhi et Martin Luther King, celles contre le nazisme en Norvège, la résistance civile des Polonais dans Solidarnosc sont autant d'exemples entrés dans l'histoire. L'intérêt de l'ouvrage est aussi d'exposer les luttes d'aujourd'hui menées collectivement par le DAL, Démocratie pour le Pays Basque, RESF, les faucheurs volontaires, le réseau des enseignants du primaire en résistance. |
[texte imprimé]L'impératif de désobéissance : Fondements philosophiques et stratégiques de la désobéissance civile
MULLER, Jean-Marie,
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PARIS : LE PASSAGER CLANDESTIN,
2011/04,
288 P.
