Résumé : |
Les quartiers qu’on dit "sensibles" constituent le problème social et politique majeur de la société française. Ils concentrent exclusion sociale, violences urbaines, délinquance des jeunes, insécurité, repli communautaire, démission des familles, autant de thématiques qui alimentent le débat public. L'auteur se propose d'établir l'état des savoirs et des travaux sociologiques accumulés sur ces quartiers "sensibles" des villes françaises. Il étudie les mécanismes de construction sociopolitique du problème des banlieues, dont la perception comme problème social est constante depuis des décennies. Mais il fait aussi le point sur les raisons de la délinquance et des violences urbaines, et les tentatives de rénovation urbaine liées à la politique de la ville. Il interroge les expressions du langage politique, telles que "ghetto", "violences urbaines", "quartiers difficiles" et il approche ces "territoires" par le prisme des nouvelles thématiques que sont la paupérisation, l'intégration, l'exclusion, la discrimination des jeunes. Enfin, l'auteur remet en cause les stéréotypes médiatiques et rappelle les enseignements tirés des recherches en sociologie. |