Résumé : |
Selon les auteures, la sédentarisation urbaine des populations immigrées depuis le milieu des années 1970 est associée aux questions de chômage, de l'islam, du débat sur l'intégration et aux politiques de lutte contre l'exclusion, sur fond d'opinion publique minée par l'insécurité et tentée par l'extrême droite. La mobilité bloquée des parents et des enfants, les discriminations, les débats sur la citoyenneté et la diversité culturelle ont empiré la situation des banlieues. Par ailleurs, la politique de la ville des années 1980 s'est élaborée dans l'urgence, au rythme des "violences urbaines" dans la périphérie des grandes villes, où sont concentrées les familles en situation de précarité. Pourtant, de nombreux dispositifs publics ont été mis en place, tels que la rénovation du bâti, l'aide à l'emploi des jeunes, les zones franches et d'éducation prioritaire, pour améliorer les conditions de vie. À la fin des années 1990, cette politique sociale a cédé le pas à une politique sécuritaire destinée à rassurer l'électorat des classes moyennes. Aujourd'hui, un personnel dédié à la politique de la ville est resté dans les quartiers et tente de faciliter la mobilité sociale des populations concernées, pour sortir de la tyrannie des territoires. |