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[texte imprimé]La Bête et la Tourterelle : Martyrs du XXe siècle ANTOINE, Charles, - PARIS : CERF, 2002, 204 P.
Les témoignages populaires rassemblés dans cet ouvrage entraînent le lecteur dans l'univers des chrétiens martyrisés par des gouvernants qui se réclament paradoxalement de la "défense de la civilisation occidentale et chrétienne". Les faits évoqués se sont passés, il n'y a pas si longtemps dans deux pays d'Amérique centrale : El Salvador et le Guatemala, mais ces récits n'avaient pas été diffusés à l'international. Aujourd'hui, il est nécessaire d'entendre cette parole des opprimés et des martyrs (d'après le résumé de l'éditeur).
Plusieurs coups d'Etat militaires anti-communistes ont eu lieu en Amérique latine, au cours des années soixante ou soixante-dix. Ces régimes militaires ont écrasé leurs populations.Les forces vives du catholicisme, dans la foulée de Vatican II et de la conférence épiscopale de Medellin, se sont lancées dans le combat social, au nom de l'Evangile. Traités de communistes, ceux qui avaient choisi d'être aux côtés des pauvres ont connu la répression et parfois la mort.Cet ouvrage montre le rôle déterminant des Etats-Unis dans la répression de ces luttes sociales ; il apporte aussi des éclairages sur les attitudes contradictoires des Eglises et sur les efforts de la hiérarchie, en particulier du Saint-Siège, pour faire rentrer dans le rang les militants de la théologie de la libération.
Après un chapitre sur le témoignage chrétien en Amérique latine, l'auteur évoque les grandes figures connues et moins connues de la solidarité avec les "pauvres" : les Romero, Cardenal, mais aussi Tito de Alencar, les soeurs Alice et Léonie, et tant d'autres, responsables d'Eglise ou laïcs. C'est un martyrologue, mais aussi et surtout la démonstration qu'en Amérique latine, l'Eglise dispose d'une grande force morale auprès du peuple et que les pouvoirs ne peuvent pas ne pas en tenir compte.
Dix ans après l'assassinat politique de Monseigneur Oscar Romero, le 24 mars 1980 à San Salvador, sont publiées ses déclarations spirituelles et politiques les plus importantes de 1977 à 1980, pour parler de la justice et de la fraternité et pour dire que l'Eglise ne peut rester indifférente au choix prioritaire des pauvres, prôné par l'Evangile, dans une société salvadorienne déchirée.
Bref aperçu des croyances catholiques latino-américaines et de l'approche de Dieu dans ces cultures influencées par la conquête espagnole.
L'auteur, peintre et sculpteur argentin, a connu la prison et la torture sous la dictature argentine. Il se veut le porte-parole de toutes les victimes des dictatures et de l'exploitation économique en Amérique Latine. Son message non-violent se base sur l’Évangile.
L'Amérique latine est devenue le centre de gravité de l'église. L'auteur retrace les espoirs et les drames des chrétiens qui rendent témoignage à l'évangile. Beaucoup d'évêques et de prêtres sont devenus la voix des sans voix et se sont rangés du côté des pauvres et des exclus. "Le sang et l'espoir", c'est le cri et le chant de ces chrétiens qui font écho aux "Actes des Apôtres" au prix de leur vie. Libération et justice sont les grands défis de ce continent.
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