Résumé : |
"Dans les Balkans, l’OTAN a fait une expérience amère : on ne bombarde pas une guerre civile" et la fin en demi-teinte du conflit au Kosovo ne résout aucun des problèmes politiques de l’Europe. Après une stratégie centenaire de la dissuasion fondée sur l’arme de destruction massive qu'ont été la guerre de 1870 et les deux guerres mondiales, l'Europe voit lui succéder une "stratégie de la déception" qui repose sur les capacités supposées de l’information massive, mais surtout sur celles d’une désinformation généralisée. Sous le vocable de la "global information dominance", les États-Unis lancent la "révolution des affaires militaires" pour contrôler le monde. Face à l’inévitable prolifération des armes, mais aussi des actes de terrorisme, face au ralentissement du flux des ressources vitales, mais en même temps au mouvement incontrôlé et massif des populations, le nouveau concept stratégique élaboré à Washington à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’OTAN s’engage dans la voie du contrôle et de la surveillance massive des "phénomènes paniques" provoqués demain par la mondialisation. |