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[texte imprimé]Les défis de l'agriculture mondiale au XXIe siècle GRIFFON, Michel, KAHN, Axel ; ESA (Ecole supérieure d'agricultures) ; PISANI, Edgar - ANGERS : ECOLE SUPERIEURE D'AGRICULTURES (ESA), 2009/10, 318 P.
Dans les leçons inaugurales prononcées par des personnalités, celles-ci traitent les vrais problèmes et présentent les défis de l'agriculture mondiale en ce début du XXIème siècle : le monde pourra-t-il nourrir le monde ? Pourrons-nous affronter le changement climatique, l'épuisement des ressources de la planète, l'affaiblissement de la biodiversité ? Les biotechnologies représentent-elles un espoir ou un danger ? Mais les auteurs ouvrent aussi des pistes d'action : inventer des agricultures écologiquement intensives, refonder la recherche agronomique et les politiques agricoles, construire une gouvernance éthique du partage des ressources.
[texte imprimé]Une politique mondiale pour nourrir le monde PISANI, Edgar, LEBIEZ, Marc - PARIS : SPRINGER VERLAG FRANCE, 2007/04, 115 P.
Les participants de ce séminaire sont globalement d'accord : les experts qui négocient dans le cadre de l'OMC soutiennent que la permanence des aides publiques à l'agriculture dans certains pays est le principal obstacle au développement des plus pauvres. Les denrées agricoles ne peuvent être traitées de la même façon que les marchandises industrielles. Si les marchés agricoles étaient soumis au libre échange mondial, les producteurs les moins rentables, la moitié des habitants de la terre, seraient conduits à la ruine. La conclusion est donnée par Edgard Pisani : il existe une solution pour nourrir 9 milliards d'humains tout en garantissant la survie économique d'un grand nombre d'agriculteurs dans le monde : il s'agit d'une agriculture moderne à dimension artisanale.
[texte imprimé]Un vieil homme et la terre : neuf milliards d'êtres à nourrir, la nature et les sociétés rurales à sauvegarder PISANI, Edgar, - PARIS : SEUIL, 2004/01, 232 P.
L'auteur décrit d'abord comment il a été amené à se passionner pour le monde agricole et à s'investir dans la résolution de ses problèmes au cours de sa carrière au service de l'Etat (préfet, sénateur, ministre de l'agriculture entre 1961 et 1966, commissaire européen). Il négocie la PAC (Politique agricole commune européenne) en 1961-1962. Dès 1972, il réalise que cette politique uniquement productiviste doit être réformée. Il fait ensuite un bilan détaillé et critique de la PAC et développe des arguments pour la recherche d'une autre politique. Les deux dernières parties sont consacrées, l'une, à la description d'une nouvelle politique, la "Politique agricole, alimentaire, rurale et environnementale européenne" et l'autre, à l'explication de cette politique à différents types de publics. Sous forme de plaidoyer adressé à chacun, il essaie de les convaincre en répondant à leurs attentes spécifiques. Deux phrases clés structurent la pensée de l'auteur : "L'agriculture est plus que l'agriculture. La vie, la société ont besoin de la science et du marché mais ne peuvent se soumettre à leurs dynamiques complices". Des principes concrets définissent une souveraineté alimentaire accessible à tous : chaque pays à le droit de se nourrir lui-même, le monde a besoin de toutes les agricultures du monde, le consommateur doit payer sa subsistance à un prix correspondant à son coût et le producteur doit pouvoir vendre sa production sur le marché intérieur et vivre de son travail, l'agriculture doit respecter et entretenir la nature et l'Occident peut vivre mieux sans gaspiller.
Après avoir retracé les différentes étapes de la problématique alimentaire mondiale au cours du XXème siècle, l'ouvrage analyse les différentes thèses sur la question à l'heure actuelle :
* la pénurie alimentaire est-elle le résultat d'un manque quantitatif ou s'agit-il d'un manque de moyens financiers pour acheter la nourriture ? C'est donc la pauvreté et les inégalités qui seraient alors en cause.
* Faut-il que les pays assurent l'autosuffisance alimentaire ou aient recours aux mécanismes du marché ? Quelles régulations pourraient-on apporter à ces mécanismes ?
* Peut-on nourrir le monde en respectant les équilibres écologiques ? Faut-il choisir entre l'appui au développement et la protection de l'environnement ?
* Faut-il que les Etats protègent leur agriculture ?
Quoiqu'il en soit, dans la lutte contre la malnutrition et la faim, les producteurs des pays pauvres ont un rôle décisif à jouer.
Si jusqu'alors l'activité agricole constituait l'un des pilliers de la perpétuation du monde rural et de l'entretien des terroirs et des territoires français, il s'avère qu'aujourd'hui, elle tend de moins en moins à remplir ce rôle, emportée qu'elle est par l'implacacble spirale de la logique marchande. La France paysanne de naguère, assez semblable à elle-même, a littéralement été disloquée au profit de la généralisation de la technique. Avec les changements induits par l'évolution scientifique et technique, la mondialisation des échanges, les mouvements migratoires et la recherche exlusive de performances quantitatives, les Trente Glorieuses ont entraîné le grand "chambardement" de la planète paysanne. Partant du constat de rupture entre agriculture et monde rural, et plus singulièrement du fait que la logique agricole et marchande condamne désormais le monde rural au déclin, ce livre s'efforce de poser les premiers jalons d'une politique nouvelle revalorisant l'agriculture sans toutefois léser le monde rural.
L'auteur pose une suite de questions à partir desquelles il base sa réflexion. Il aborde l'avenir de la planète, le rôle de l'Etat, l'indépendance de la science, l'interdépendance riches-pauvres, la construction d'un monde en paix. Il prône la possibilité d'une société solidaire et d'un monde meilleur.
Ce volume, fruit de l'expérience, n'est pas fait pour les experts mais essaie de faire comprendre aux Africains comme aux Européens ce qui se passe en Afrique. L'auteur ne se révolte pas et ne croit pas à un déclin inéluctable. Il communique son espérance et pense que l'Afrique mène son combat et que l'avenir est engagé. Il dresse un inventaire, décrit l'immense chantier qui s'offre et fait part de sa vision pour le Continent. L'Afrique doit compter avant tout sur elle-même ; mais elle a d'immenses ressources qu'elle veut et peut exploiter. Pour les utiliser, elle demande au continent européen de l'aider et de devenir son partenaire. Edgard Pisani a vu monter en Afrique les forces nouvelles et a vu reculer de vieilles structures.
Edgar Pisani, alors Commissaire européen chargé du développement, retrace d'abord les premières étapes de la politique européenne d'aide au Tiers Monde. Celle-ci a souvent échoué. C'est en faisant appel à l'initiative des autochtones qu'on peut améliorer la production alimentaire mais aussi développer des services (financiers, artisanaux, etc) adaptés aux besoins véritables. L'aide ne doit pas être une greffe mais la mise en oeuvre d'une politique fondée sur les réalités et spécificités nationales.
