Résumé : |
Pour l'auteur, le syndrome pakistanais repose sur trois tensions majeures : la première est la difficile construction d’un État unitaire alors que le Pakistan est né d’un divorce violent avec l’Inde et résulte de l’amalgame de provinces ethniquement fortement différenciées; la deuxième est la contradiction entre la faible culture démocratique des élites et l’aspiration des Pakistanais à plus de démocratie et à moins d’inégalités ; la troisième est le clivage entre des conceptions concurrentes de l’islam (sunnites versus chiites) et la montée en puissance du jihadisme et du talibanisme. Ces tensions expliquent l’alternance des régimes militaires et civils sans que les uns soient forcément plus démocratiques que les autres. Malgré les dangers qui menacent l’unité du Pakistan, l’auteur souligne la capacité de la société pakistanaise à défendre la démocratie à travers le combat des juges, des médias ou des ONG. |