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[texte imprimé]La fleur de Stéphanie : Rwanda entre réconciliation et déni MUJAWAYO, Esther, BELHADDAD, Souâd - PARIS : FLAMMARION, 2006, 250 P.
Les gacaca, tribunaux traditionnels, confrontent les rescapés à leurs bourreaux. Ces derniers sont incités à révéler le lieu où les dépouilles des victimes ont été abandonnées. Esther, qui raconte sa rencontre avec les tueurs, cherche toujours le corps de sa sœur. D'autres rescapés comme Esther témoignent et font part de leur travail quotidien auprès de ces meurtriers.
[texte imprimé]Rwanda 1994 : Les politiques du génocide à Butare GUICHAOUA, André, - PARIS : KARTHALA, 2005, 497 P.
La préfecture de Butare s'est montrée la plus résistance à la mise en place de la politique du génocide. Cet ouvrage démonte le contexte particulier, les conditions de préparation de cette politique d'extermination et son accomplissement, enfin il présente les responsables politiques, administratifs, militaires et économiques en charge de la province durant cette période. A noter, la deuxième partie de cette analyse s'intéresse plus particulièrement à Pauline Nyiramasuhuko, ministre de la Famille et de la Condition Féminine en 1994.
[texte imprimé]Rwanda : L'histoire secrète RUZIBIZA, Abdul Joshua, - PARIS : PANAMA, 2005, 500 P.
Abdul Joshua Ruzibiza est le principal témoin sur lequel s'appuie le juge Jean-Louis Bruguière sur l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana. Selon les informations délivrées par Joshua Ruzibiza membre du FPR depuis sa création, cet attentat a été commandité par une unité clandestine (Network Commando) du Front Patriotique rwandais agissant sur ordre du général Paul Kagame, leader du FPR aujourd'hui président du Rwanda. Cet ouvrage livre une autre version sur le déclenchement du génocide et dissèque la stratégie du FPR de l'intérieur.
[texte imprimé]L'inavouable : La France au Rwanda SAINT-EXUPERY, Patrick de, - PARIS : LES ARENES, 2004, 291 P.
Patrick de Saint Exupéry a couvert pour le Figaro le drame rwandais de 1994. De retour en France, il enquête sur les relations en coulisse entre la France et le Rwanda, il dresse le bilan des responsabilités de la France dans ce qu'il appelle le "troisième" génocide du XXème siècle.
[texte imprimé]When victims become killers. Colonialisme, Nativism, and the genocide in Rwanda MAMDANI, Mahmood, - PRINCETON (ETATS UNIS) : PRINCETON UNIVERSITY PRESS, 2001, 364 P.
L'auteur s'interroge sur la question la plus sensible que pose le génocide rwandais : comment d'ordinaires citoyens en viennent-ils à prendre les armes et à se transformer en génocidaires ? Car il s'agit bien, selon l'auteur, d'un génocide "populaire" (c'est-à-dire commis par les masses) plutôt que d'un réel projet d'Etat à l'instar du génocide des juifs en Europe. Pour répondre à cette question, il analyse les évolutions historiques, notamment les conséquences de la colonisation belge, qui ont conduit le peuple rwandais à "racialiser" les identités ethniques en opposant les Hutus, considérés comme des autochtones d'origine bantoue, aux Tutsis, considérés comme des étrangers (ou des envahisseurs) descendants des peuples hamites.
[texte imprimé]Fuir ou mourir au Zaïre : le vécu d'une réfugiée rwandaise UMUTESI, Marie-Béatrice, - PARIS : L'HARMATTAN, 2000, 311 P.
Pourchassés comme du gibier par les militaires rwandais du FPR, les réfugiés rwandais vont traverser tout le Zaïre d'Est en Ouest, mourir de faim, de maladie, d'épuisement, au vu et au su de toute la Communauté Internationale qui avait déjà laissé s'accomplir trois ans auparavant le génocide des Tutsi et le massacre des Hutu "modérés" du Rwanda. L'auteur, une réfugiée parmi des centaines de milliers de condamnés, témoigne pour que l'Histoire de cette gigantesque chasse à l'homme au grand jour se sache et que les responsables politico-militaires soient poursuivis pour "crimes contre l'humanité".
[texte imprimé]Rwanda : Le dessous des cartes NDAHAYO, Eugène, - PARIS : L'HARMATTAN, 2000, 279 P.
L'auteur parvient à éclairer les racines du mal rwandais ; il identifie protagonistes et responsabilités partagées en analysant les événements et les faits. Au-delà des idées reçues sur "l'opposition ethnique Hutu/ Tutsi", le destin calamiteux du Rwanda n'est-il pas avant tout fondé sur la politique forcenée d'exclusion qui anime les élites en quête de pouvoir ? Les divers "projets" ethnistes, clanistes, régionalistes depuis l'indépendance, ont peu à peu envahi et polarisé les mentalités au risque d'anéantir la nation rwandaise toute entière. Les caractéristiques des régimes successifs ainsi que leurs clientèles respectives sont passées au crible : Kayibanda, Habyarimana, Kagame ; et l'auteur propose des solutions.
[texte imprimé]Aucun témoin ne doit survivre : le génocide au Rwanda HRW (Human rights watch), FIDH (Fédération internationale pour les droits humains) - PARIS : KARTHALA, 1999, 928 P.
Ce rapport se veut une analyse exhaustive du génocide rwandais en examinant les différents acteurs nationaux et internationaux. Dans un premier temps est précisé le contexte du génocide, puis il est analysé à un échelon national et local (Gikongoro et Butare). La gestion du génocide par la communauté internationale est ensuite évoquée. La dernière partie apporte un éclairage post-génocide, d'une part, sur le Front patriotique rwandais comme groupe armé ayant stoppé le génocide non sans quelques entraves aux droits humains, d'autre part, sur l'action judiciaire et les questions de responsabilité.
Le Burundi possède une assise nationale ancienne. Au lieu de s'y référer pour fonder la lutte patriotique et démocratique, les élites locales, qui ont été déformées par leurs maîtres colonisateurs - les missionnaires catholiques entre autres - ont préféré manipuler le vieil instrument de la division du peuple burundais en hutu/tutsi, pseudo "ethnies différenciées et antagonistes". Les crises provoquées en haut et répercutées en bas de la société ont pris le masque sanglant des "conflits intercommunautaires", qui se sont succédé après l'indépendance, en toute impunité. Au lieu de s'entendre pour diriger le pays et le développer, les élites concurrentes n'ont pas voulu négocier la paix entre elles et régler ainsi durablement ledit "conflit burundais". Elles se sont plutôt diabolisées mutuellement et ont gangrené tout le pays. Cependant, le cycle de violence avait semblé s'apaiser avec l'avènement des élections démocratiques de juin 1993. Un nouveau Burundi naissait avec le Président élu, Melchior Ndadaye ! Le régime du FRODEBU majoritaire dura quatre mois, jusqu'au putsch militaire incluant l'assassinat du président Ndadaye, le 21 octobre 1993.
Le 21 octobre 1993, l'espoir de la majorité des Barundi en un gouvernement juste a basculé : Melchior Ndadaye a été assassiné et des massacres communautaires ont été déclenchées. L'impunité des coupables a entraîné fatalement un état de guerre civile auquel le génocide au Rwanda n'est pas étranger. D'un côté, des forces politico-militaires obsédées par le maintien du statut quo, de l'autre des rebelles armés, cherchent à imposer leur logique de violence en utilisant l'exclusion voire l'extermination. Les extrémistes tutsi et hutu se nourrissent de leur haine réciproque et portent la grave responsabilité des cœurs et des biens dévastés au Burundi. La population entière souhaite que les dirigeants négocient et se dit prête à payer le prix nécessaire pour la paix.
Le Rwanda a acquis son indépendance en 1962 après trois ans de violents conflits. La monarchie fut alors abolie et les élites dirigeantes tusties expulsées. Un nouveau gouvernement à dominante hutue fut installé, contrôlé par un régime présidentiel et une assemblée élue. Cet ouvrage examine, sur une période d'un siècle, les longues transformations culturelles et politiques, induites par la domination coloniale allemande puis belge, qui ont rendu possible la révolution de 1962 : mutation des rapports inter-ethniques, formation de nouvelles classes sociales, clientélisme politique des colonisateurs.
