Résumé : |
A partir des années 1950, la gestion résidentielle des populations issues de la décolonisation et de l’immigration emprunte aux logiques d’interventions de l’État dans le domaine des politiques de logement à destination de la classe ouvrière, et particulièrement des populations laborieuses jeunes, masculines et nouvellement venues. Des logiques de contrôle social et d’aménagement du territoire, associées à une logique de solidarité nationale prévalent. En 1956, l'État crée une Société nationale de construction pour les travailleurs originaires d’Algérie (Sonacotral). Devenue la Sonacotra en 1963, elle construit et gère des foyers pour célibataires immigrés des anciennes colonies, mais aussi des cités d’accueil, des centres d’urgence et des HLM pour les familles, jusqu’à devenir l’un des premiers opérateurs du logement en France. Dans les années 1970, ce modèle paternaliste et raciste est remis en cause. Dans les années 1990, les foyers sont intégrés dans la politique de lutte contre l'exclusion et d'accueil des demandeurs d'asile. Aujourd'hui, l'archipel des foyers n'a pas disparu et reste un lieu central de la vie des immigrés en France. |