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Dès l'origine, pour Kévin Victoire, le libéralisme puis la société de consommation ont prôné l'expansion économique par la libération du désir, la jouissance sans entraves du consumérisme. La publicité entretient sciemment, aux dires de Anne O'Neem, un désir insatiable, infantilisant, narcissique. Le capitalisme initial, puritain et ascète, s'est mué, selon Pierre Adrian, en un fascisme pervers, celui d'une société de consommation et de jouissance qui régit notre intimité. Alors la décroissance implique-t-elle, à l'inverse, une ascèse? Pour Pierre Adrian, il nous faut "décoloniser notre imaginaire", viser non les désirs mais les besoins, réintroduire la poésie, l'immatériel et l'humain dans nos vies.
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