| Résumé : |
L'auteur a mené son enquête en mettant à profit un temps de relégation de dix mois. Il s'est intéressé de très près à ces églises nouvelles qui prolifèrent partout au Zaïre dans les années 1990 mais plus encore à ce milieu cosmopolite qui ne vit que pour le diamant. Sa recherche, les circuits clandestins de sa commercialisation, la violence et l'insécurité qu'il engendre expliquent pour une part la surabondance de ces communautés. Privilégiant l'étude des plus importantes d'entre elles, il met en lumière les traits qui leur sont communs. Souvent fondées par des prophètes issus des églises officielles (anciens sacristains, catéchistes, moniteurs des missions catholiques, pasteurs et prédicateurs des missions protestantes) elles mettent l'accent sur le charisme personnel du fondateur (voyance, guérison) ou de quiconque postule à une place de choix dans la hiérarchie. Le caractère initiatique semble très marqué et avec lui l'affirmation de liens exclusifs entre les membres de la communauté au détriment de ceux qui relèvent de la parenté. Très opposée aux églises officielles, spécialement catholique, elles se tiennent volontiers à l'écart de tout enjeu politique. Les exactions du pouvoir central ne sont que de lointains échos pas au point toutefois de leur faire oublier l'existence du diamant et de ses contraintes. Nombre de ces églises sont aujourd'hui des puissances économiques. |
[texte imprimé]Eglises nouvelles et mouvements religieux
NGANDU NKASHAMA, Pius,
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PARIS : L'HARMATTAN,
1990,
257 P.
