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[enregistrement audio]La Côte d'Ivoire : Houphouët Boigny HASKI, Pierre, BANEGAS, Richard - PARIS : FRANCE INTER, 2022/07/30, 55 mn.
Médecin colonial, planteur de cacao, ministre de la France avant de devenir le plus illustre des "pères de la nation", Félix Houphouët-Boigny dirigea son pays sans partage, de l'indépendance en 1960 à sa mort en 1993. Il fut un autocrate, sans verser dans les dérives tyranniques de certains de ses voisins. Il a parfois divisé l’Afrique par ses initiatives, aimé la France au-delà du raisonnable, tout en défendant sa vision de la Côte d’Ivoire. Il est resté au centre du jeu politique ivoirien jusqu’à sa mort laissant les siens orphelins. Mais s’il a modernisé son pays, il n’a pas su préparer sa suite. (D'après le résumé de l'éditeur).
Public :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-decolonisations-africaines/les-decolonisations-africaines-du-samedi-30-juillet-2022-4615212
[article]Biométriser les identités ? BANEGAS, Richard - In : POLITIQUE AFRICAINE, décembre 2018 (01/12/2018), N°152, P. 5-163
Depuis les années 2000, l'Afrique connaît une expansion des nouvelles technologies d'identification des personnes. Cette révolution biométrique est présentée comme une nécessité sécuritaire et aussi comme une condition nécessaire au développement économique, social et politique du continent. Ce dossier pose la question de la construction sociale qui fonde l’État et la citoyenneté. Il montre, notamment, que la biométrie peut contribuer au renforcement de l'exclusion et à la polarisation des débats sur l'appartenance citoyenne et sociale.
Cet article envisage l'après-guerre civile en Côte d'Ivoire sous un angle micro-local. Il s'agit d'un bidonville d'Abidjan installé dans le bas-fond de Gobelet en bordure du luxueux quartier de Cocody. Pendant la guerre civile, une milice de "Jeunes Patriotes", partisans de Laurent Gbagbo avait investi une partie de son espace, non sans affrontements avec les premiers occupants. Après la victoire d'Alassane Ouattara, les "Jeunes Patriotes" sont restés sur place cohabitant avec les partisans du vainqueur. C'est la politique urbaine qui a eu raison de cette coexistence pacifique en détruisant le bidonville afin de laisser la place aux spéculations immobilières. La violence de classe a ainsi triomphé.
[texte imprimé]Du Set setal au Centre culturel français de Dakar : vers une politique de coopération interculturelle ? VARICHON EL ZANATY, Maya, BANEGAS, Richard - PARIS : UNIVERSITE PARIS 1 (PANTHEON SORBONNE), 2004, 103 P.
Le mouvement "Set setal" est né en 1990 de la volonté de la population de Dakar et notamment des jeunes. Leurs objectifs étaient de combler les carences de l'État en matière de salubrité et de sécurité. La genèse du mouvement est retracé, l'action artistique sous forme de fresques, de danses, de musiques est décrite et matérialise les sentiment d'appartenance. Le mouvement d'avant-garde "le laboratoire Agit'art" est mis en exergue. Les rapports entre le mouvement Set setal et le Centre culturel français de Dakar sont examinés.
[texte imprimé]La démocratie à pas de caméléon : Transition et imaginaires politiques au Bénin BANEGAS, Richard, - PARIS : KARTHALA, 2003/09, 496 P.
Le caméléon, c'est Kérékou en personne, le président marxiste-léniniste ("laxiste-béniniste") renversé par la Conférence Nationale en 1991, mais revenu à la tête de l'Etat démocratique par les élections de 1996. Avec ce caméléon, animal fétiche du dictateur charismatique, on porte un regard sur l'histoire emblématique africaine. Tout est passé en revue de ce qui, dans les cultures traditionnelles -la sorcellerie, le discours, le vaudou (plus ou moins laïcisé), les préjugés sur les niveaux de civilisation entre Sud et Nord, etc ..- jusqu'à l'influence d'un catholicisme bien intégré, a joué et joue encore dans l'établissement d'une des rares démocraties qui ait pris en Afrique, et sans le secours d'aucune prospérité. Autrement dit, c'est "la domestication de la modernité démocratique" qui réensemence la tradition.
"Total dans ses modalités d'action, total dans son projet de révolution des strutures et des identités, le régime Sankara a pourtant éprouvé du mal à concrétiser ses visées. L'objectif était de taille : renverser les rapports d'hégémonie et constituer de nouvelles identités par une mise sous tutelle de la société et par l'imposition de nouvelles représentations. Mais l'indocilité concrète et symbolique des Burkinabé a sapé en partie les projets du régime et a freiné ses velléités totalitaires."
