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trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[texte imprimé]La Conférence de Rio : espoirs et enjeux, bilans et perspectives Cercle Condorcet de Paris, Ligue de l'enseignement - PARIS : CERCLE CONDORCET DE PARIS, 1993, 80 P.
La première réunion a permis de confronter les points de vue sur ce qu'il fallait attendre de la CNUED. Cette grande rencontre entre acteurs et gouvernements d'un grand nombre d'Etats était espérée comme l'occasion d'avoir un débat international sur la remise en question du modèle de civilisation de surconsommation du Nord, sur les problèmes de la dette et de l'accès des pays pauvres à la technique, sur ceux de la démographie, de l'explosion urbaine dans les pays de Sud, ainsi que sur ceux du développement des rapports Sud-Sud et de la société civile. Malgré l'attente d'un effet choc, certains craignaient que la conférence n'ait aucun effet du fait de la main mise de la Banque Mondiale et des transnationales sur elle.
De la discussion post-Rio, il se dégage une assez nette déception quant à la CNUED, les principaux points attendus lors de la première réunion n'ayant pas été (ou très peu) abordés et tous les textes ayant été rédigés en fonction de leur compatibilité avec le GATT. Certains considèrent néanmoins Rio comme une étape importante, du fait de la création de la commission du développement durable, et du fait qu'elle a officialisé le débat sur le développement et l'environnement.
Ce rapport part d'un constat d'appauvrissement grandissant de l'Afrique subsaharienne francophone, malgré l'importance des aides accordées, et met l'accent sur l'échec de la coopération. Les causes en ont été économiques et financières -croissance démographique, chute des revenus à l'exportation, mauvaise utilisation de l'aide, endettement, corruption, achats d'armes-, et aussi morales -fuite des cerveaux, mauvaise formation des coopérants français, déresponsabilisation des Africains-. De plus, la France n'entretient de relations, intéressées, qu'avec des chefs d'Etats corrompus et ignore ou persécute l'opposition démocratique aux pouvoirs en place -malgré de récents encouragements au multipartisme-, contrairement à ce qu'elle a fait en Europe de l'Est. Les propositions du rapport sont de favoriser le développement de véritables démocraties, en partant d'un encouragement à la vie associative, tenter de contrôler la croissance démographique par l'éducation populaire et en proscrivant les mesures coercitives, favoriser la mise en place d'un système de formation cohérent, en lien avec le développement du pays, et enfin, modifier notre façon de penser la coopération, c'est-à-dire abandonner notre attitude paternaliste pour permettre aux sociétés civiles africaines de se responsabiliser.
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