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[texte imprimé]Le chemin des humbles : Chroniques d'un ethnologue au Népal BORDES, Rémi, - PARIS : PLON, 2017/10, 481 P.
Voyageur, ethnologue et anthropologue, Rémi Bordes a fait de longs séjours dans les villages de l'ouest du Népal. Il livre dans cet ouvrage son analyse des modèles familiaux, des rites religieux, des rythmes du temps et des rapports à la nature qu'entretiennent ces populations pauvres dans un milieu très rude. Chaque aller-retour lui permet de mesurer les changements intervenus par l'introduction de la modernité. L'intervention des ONG n'est pas toujours heureuse. La guérilla maoïste et la répression policière perturbent les rythmes séculaires. Le récit s'achève en 2015, année du grand tremblement de terre. Les Népalais ont une grande capacité de résilience, malgré les catastrophes naturelles ou politiques qu'ils ont subies. Ces peuples que les ethnologues n'osent plus qualifier de primitifs ont beaucoup à apprendre au reste du monde.
[texte imprimé]Carnets Indiens : Avec les Indiens Urubus-Kaapor, Brésil RIBEIRO, Darcy, - PARIS : PLON, 2002/10, 720 P.
"Ces carnets indiens sont des carnets d'expéditions conduites entre 1949 et 1951 dans la forêt amazonienne chez les Urubus-Kaopar, descendants des célèbres Toupinamba aux rituels d'anthropophagie. Ce peuple est pacifié depuis seulement vingt ans et est fragilisé par les épidémies, les conflits et une scandaleuse politique d'extermination menée à des fins économiques. "J'avais alors vingt-sept ans, la vigueur, la gaieté et la fougue de cet âge que je regrette infiniment. Et j'affrontais sans crainte des marches de mille kilomètres". Comment traquer la vérité ? Qu'est-ce que la vérité d'un peuple ? Telle est la leçon méthodologique qui se dégage de ce journal où l'on retrouve cette force de vie dont le capitaine James Cook a donné l'inoubliable exemple". (Résumé de l'éditeur).
Cet ouvrage est le résultat de dix années d'entretiens entre un couple franco-indien de chercheurs et une femme d'un village de la région de Pondichéry. Paria, ouvrière agricole, mais aussi sage-femme et chanteuse, elle parle en toute liberté de son enfance, de sa condition de femme, du couple, de la pauvreté et de la situation de soumission où la place sa caste. Elle parle aussi des dieux et des esprits et de ses aspirations à l'émancipation.
Les Immémoriaux, ce sont les derniers païens des îles de Polynésie, les beaux Maori oublieux de leurs coutumes, de leur savoir, de leurs dieux familiers, de toutes les forces qu'enfermait leur propre passé. C'est tout d'abord ce passé même que l'on évoque à Tahiti, vers la fin du XVIIIe siècle, avec ses rites précis, ses fêtes plus libres. Mais bientôt débarquent les Européens et, parmi eux, des missionnaires méthodistes anglais, armés de Bibles, de codes et d'une morale plus exterminatrice que les massacres anciens. Cependant, Terii, le récitant, héros du livre, initié presque malgré lui à des cosmogonies qu'il néglige, voyage au hasard des cieux et des îles. Vingt ans plus tard, on le retrouve à Tahiti, ignorant et païen au milieu des siens, orgueilleux de leurs nouveaux titres. Terii, à son tour, s'abandonne et se laisse baptiser et européaniser. Ainsi tout ce peuple, méconnaissant ses plus nécessaires instincts, se renie avec désinvolture -et il en meurt. Largement illustré de tableaux hors-texte, tous de Gauguin et dont certains sont inédits, de dessins, de documents tahitiens, pour la plupart issus de collections étrangères, ce texte des Immémoriaux est complété par d'importantes annexes qui établissent à partir de quels faits et observations a été construit par Victor Segalen un de ces rares romans ethnographiques.
Après avoir passé trois ans chez les Jivaros d'Amazonie, Philippe Descola, ethnologue américaniste, relate la vie de ce peuple.
René Dumont est bien connu pour ses cris d'alarme contre la pollution et la destruction du milieu naturel, et son combat pour l'écologie. Il se bat également depuis des années pour des causes urgentes et parfois désespérées : l'injustice sociale, l'anticolonialisme, les mirages de l'aide mal comprise au Tiers-Monde et les régimes dictatoriaux et Afrique et en Asie.
Les Iks, nomades du Nord-Est de l'Ouganda, vivent affamés depuis que leur territoire de chasse est devenu parc national.
Témoignage sur un peuple à la dérive, condamné à l'individualisme, à la cruauté, ou manger est devenu la seule préoccupation.
Les pays du Sahel sont victimes d'un désastre écologique et humain. L'agronome René Dumont a mené son enquête sur le terrain, pour identifier les responsabilités et proposer des solutions. Ce livre est un implacable réquisitoire, où il accuse à tour de rôle les responsables d'avoir ignoré et ruiné les paysans africains, autant ceux de la Banque mondiale, du FMI, que les dirigeants africains et la coopération française.
L'auteur, eurasien, relate ici une période de sa vie, de 1948 à 1950, qu'il a passé chez les Mnong Gar, population proto-indochinoise du centre du Viet-Nam. Seul européen, il a vite appris leur langue et a pu les comprendre "de l'intérieur". A travers les coutumes et la façon de vivre de ce peuple de la forêt, semi-nomade, il s'est interrogé sur sa propre identité de métis. Une postface est consacrée aux ravages que la guerre du Viet-Nam, avec ses armes chimiques, a fait subir à ces populations.
Cette autobiographie décrit, par le témoignage de son auteur, une tribu indienne de l'intérieur. Celui-ci, né à l'est du grand Canyon du Colorado en mars 1890, a assisté à l'implantation graduelle de l'administration gouvernementale américaine et aux efforts d'américanisation soutenus par les autorités, parfois avec le concours de l'armée.
Le milieu tropical pourrait bien être le grenier du monde, à condition que le développement et ses méthodes soient recensés et que soient enfin mises en œuvre les techniques adéquates de production et d'encadrement.
Ce livre a pour base une série de constatations faites par l'auteur au cours d'enquêtes sur le terrain. Dans la plupart des pays évoqués l'exploitation des paysans par les grands propriétaires entraîne des rendements faibles et une misère importante. Les réformes agraires échouent sauf à Cuba ou en Pologne. Mais là aussi la situation n'est guère satisfaisante à cause du dogmatisme et de la bureaucratie.
Histoire implacable d'un continent qui fait prendre tragiquement conscience d'une humiliation concertée comme celle d'une personne humaine. Les siècles ont passé et l'Amérique latine a perfectionné ses fonctions. Elle n'est plus le royaume des merveilles, où l'imagination pâlissait devant les trophées de la conquête, les mines d'or et les montagnes d'argent. Mais elle a gardé sa condition de servante. Elle demeure au service des besoins étrangers, étant source et réserve de pétrole et de fer, de cuivre et de viande, de fruits et de café, de matières premières et de denrées alimentaires pour ces pays riches qui gagnent en les consommant beaucoup plus que ne gagne l'Amérique latine en les produisant.
Ce livre est le témoignage d'un missionnaire jésuite français qui, au lieu de les combattre, se lie avec les guérisseurs-sorciers africains. Il veut comprendre leurs méthodes et leur éthique.
Les Guayaki (Rats féroces) vivent dans la forêt tropicale de l'est du Paraguay. Leur nomadisme leur a permis d'échapper au sort tristement connu de leurs voisins sédentaires : esclavage, mort, disparition. Le livre est la chronique de la vie quotidienne de ces Indiens, écrite par l'auteur après avoir passé un an parmi eux.
A travers le récit de sa vie, Tahca Ushte dénonce les menaces de l'aveugle civilisation technicienne qu'il raille et critique. Il prône le retour à ce qui fonde l'homme et le respect de la nature, bases immuables de la tradition amérindienne.
Enlevée à l'âge de onze ans, en 1939, rue le Rio Dimiti, affluent du Rio Negro, par des guerriers indiens du Brésil rebelles à tout contact amical avec les blancs, Helena Valero, fille de pauvre paysans, a vécu vingt-deux ans parmi différentes tribus indiennes de l'immense forêt équatoriale encore inexplorée. Devenue Napagnouma - "femme étrangère" - chez ces indiens où les relations familiales et sociales sont particulièrement structurées et complexes, elle a vécu de la vie précaire de qui n'a, pour se protéger, ni père, ni parents, ni alliées. [...] Retournée chez les siens avec ses quatre fils arrachés aux massacres, redevenue Helena Valero, accablée par l'indifférence et l'égoïsme des blancs, elle en arrivera à regretter l'"enfer vert" qu'elle a fui [...]
(Extrait du résumé de l'éditeur).
Cet ouvrage de l'anthropologue américaine comprend deux livres :
- Trois sociétés primitives de Nouvelle-Guinée (Région du Sepik)
- Adolescence à Samoa
Le premier contient quatre sous-parties:
- Les montagnards Arapesh
- Une tribu riveraine : les Mundugumor
- Une tribu lacustre : les Chambulis
- La leçon des faits
Le deuxième livre traite de l'adolescence à Samoa.
Dans cet ouvrage qui traverse toutes les régions du monde, René Dumont confronte les limites du progrès agricole à l'explosion démographique mondiale et propose des solutions concrètes pour atteindre l'autosuffisance alimentaire. Dans ce tour du monde, il dénonce le gaspillage des terres, les conditions de vie misérables des travailleurs agricoles et le problème de la faim de populations vivant pourtant sur des terres fertiles. Il s'attache à critiquer les systèmes agricoles par pays, des politiques agricoles sous influence à la problématique des paysans sans terre, en passant par les dérives de la mécanisation intense, l'exode rural et l'accaparement de terres.
L'auteur poursuit avec cet ouvrage une description de la situation agricole d'un certain nombre de pays. Analyse sans concession.
