| Résumé : |
La constitution géorgienne reconnaît la liberté religieuse, mais l'église orthodoxe géorgienne, avec à sa tête le patriarche Ilya II, se perçoit comme l'unique dépositaire du sentiment patriotique et du nationalisme. Ayant soutenu le chef de l’État Chevarnadze, elle obtient en 2002 un concordat très avantageux. Le président Saakachvili, d'abord favorable aux minorités, augmente les largesses envers l'église, mais le patriarcat joue la carte de l’opposition réunie en 2012 dans la coalition "Rêve géorgien" pour diaboliser le libéralisme occidental. Des activistes orthodoxes s'opposent aux musulmans. L'homophobie est instrumentalisée politiquement. Au delà du patriotisme orthodoxe, il s'agit davantage d'un conformisme social que d'un renouveau spirituel. |
[article]Géorgie, Les clochers font de l'ombre
GOGATISHVILI, Gia - In :
LA CHRONIQUE D'AMNESTY,
février 2017 (01/02/2017),
N°363,
P. 34-39
