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[texte imprimé]Niger, une décentralisation importée DANDA, Mahamadou, - PARIS : L'HARMATTAN, 2013, 152 P.
Les modèles bureaucratiques mis en place par la France dans les pays africains qu'elle a colonisés ont perduré après l'indépendance. C'est le cas du Niger. L'absence de concertation avec la population nigérienne et de dialogue social ont conduit à l'échec les réformes décentralisatrices. Tel est le constat de l'auteur, énarque de formation et diplômé de l'Institut panafricain pour le développement Afrique de l'Ouest et Sahel. Il ne remet pas en cause les échanges institutionnels entre les Etats. Mais selon lui, tout apport concernant des réformes décentralisatrices doit être adapté aux réalités du Niger. Leur appropriation par la population doit aussi passer par une approche participative située au niveau régional et local, espace intermédiaire d'expression et d'élaboration collective de la politique.
"Il ressort de cette étude la nécessité, en matière de développement rural, de faire appel de façon beaucoup plus large aux collectivités territoriales en leur transférant des responsabilités de plus en plus grandes. Cette réogarnisation institutionnelle implique la redéfinition de nouveaux paliers de déconcentration (région administrative) et décentralisation (municipalité sous-régionale) qui soient proches des communautés rurales de base (village, hameau). En analysant les expériences nigériennes en matière de décentralisations et les montages institutionnels de projets d'aménagement des terroirs dans le département de Tahoua, l'auteur estime que les municipalités sous-régionales (MSR) constitueraient un palier pouvant permettre effectivement aux communautés de base de se prendre en charge. La stratégie proposée consiste à rendre une plus grande autonomie à ces unités territoriales. La logique préconisée ici, concilie décentralisation et aménagement de terroirs. La prise en compte de ces unités locales semble indispensable pour la création des conditions propices à une gestion durable des ressources naturelles au Niger." (Résumé de l'auteur).
L'application de politiques d'ajustement structurel qui a entraîné certain désengagement étatique conduit à se poser la question de la décentralisation et de la participation populaire.
Ces deux thèmes, étroitement liés, sont d'abord analysés du point de vue théorique, puis du point de vue pratique en prenant l'exemple de l'expérience nigérienne en la matière.
La décentralisation, opération complexe, est un modèle porteur d'avenir pour le Sahel car il peut effectivement permettre aux populations de se prendre en charge.
