Résumé : |
L'auteur se propose de montrer comment les pays du Sud, issus pour la plupart de la décolonisation, réagissent à la mondialisation et tentent de recomposer les équilibres mondiaux. Jusqu’à la fin de la Guerre froide, les puissances du Nord écrivaient l’histoire et se partageaient le monde. Aujourd’hui, non seulement cette puissance nordiste est mise en échec, mais la faiblesse, à l’origine de la plupart des conflits (nationaux, sociaux, interethniques), dicte les enjeux internationaux et remet en cause les équilibres. Le sens de la compétition économique et politique mondiale, qui engendre de nouveaux conflits, s’en trouve bouleversé. Devenue compétition de faiblesses, la mondialisation n’est plus territoriale, n’oppose plus exclusivement des armées et des États. Elle produit une violence diffuse, en réseaux (physiques et virtuels), qui touche le monde entier, ce que les anciennes puissances du Nord peinent à admettre. Le système international se transforme, il intègre de nouveaux acteurs sur la scène internationale et fait des questions sociales les enjeux majeurs actuels et à venir (démographie, inégalités, sécurité humaine, migrations). Aussi, l'auteur pose la question cruciale des remèdes à ces nouvelles "pathologies sociales internationales". |