Résumé : |
La société est écartelée entre le règne croissant de la collaboration et le déclin progressif de la coopération. Selon l'auteur, la crise de la coopération s'explique par trois facteurs : l'épidémie de solitude qui empêche les humains de faire société ; l'avènement de passagers économiques clandestins (multinationales, grandes fortunes qui contournent les règles fiscales et le droit social et finissent par décourager la coopération) ; une transition numérique hypertrophiée face à une transition écologique négligée. Or des sociétés collaboratives sans esprit de coopération sont des sociétés instables car incapables d'innovation et d'adaptation. Il est urgent de reconstruire les institutions de la coopération, en sortant de la croissance, en retrouvant la bienveillance de l'économie civile et en vitalisant l'économie écologique. D'une part, la restauration de la puissance coopérative des systèmes sociaux implique d'endiguer la concurrence fiscale et sociale au niveau des États, d'autre part, l'accélération de la transition écologique impose de décélérer la transition numérique. |