
En Israël, 32 000 demandeurs d'asile, originaires essentiellement d'Érythrée ou du Soudan et détenteurs d'une protection temporaire, sont au cœur de tendances antagonistes, exclusion et discours criminalisant de la part des autorités, demande d'accueil, au nom du passé juif, de la part d'une partie de la société civile. Ces deux tendances se retrouvent dans les lieux de co-présence quotidienne : marginalisation spatiale, sociale et politique d'un côté, intégration de facto sur le marché du travail, à l'école et dans les pratiques de consommation. Leur inscription progressive dans l'espace urbain et leurs revendications soulignent le défi de leur reconnaissance dans un état défini comme juif. On peut penser qu'Israël aborde, comme certains pays du Maghreb, un "deuxième âge" de l'immigration où sa nature de pays d'installation est progressivement acceptée de manière informelle même si la reconnaissance administrative tarde.
[article]
[article]
|