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[texte imprimé]Archéologie des migrations GARCIA, Dominique, LE BRAS, Hervé - PARIS : LA DECOUVERTE, 2017/08, 396 P.
Les migrations sont au cœur des débats contemporains. Dresser leur archéologie, c'est rappeler les grandes vagues migratoires anciennes qui ont engendré l'humanité d'aujourd'hui. Ces mouvements de population à grande échelle se sont succédé de la Préhistoire au XXIe siècle. En confrontant les données issues des sciences humaines et sociales, cet ouvrage propose un réexamen critique des sources disponibles. Dépassant la simple observation des flux de population, les auteurs abordent la question des contacts entre les migrants et les sociétés qu'ils rencontrent. L'évocation de ce brassage continu d'êtres humains et des cultures permet de lutter contre les préjugés ordinaires du racisme.
[texte imprimé]Le mystère français LE BRAS, Hervé, TODD, Emmanuel - PARIS : SEUIL, 2013/03, 336 P.
Cent vingt cartes illustrent des aspects différents des mœurs françaises et de leur évolution : ascension éducative, émancipation des femmes, bouleversement du mariage, fécondité, crise industrielle, immigration, mutation des classes sociales, inégalités, chômage, problèmes scolaires, métamorphose politique. A leurs examens, les auteurs expliquent la transformation sociale accélérée de la France entre 1980 et 2010 et constatent qu’aucune rationalité postmoderne n’est concevable dans l’absolu, indépendamment des structures anthropologiques et religieuses définies par une très longue histoire.
[texte imprimé]L'invention de l'immigré LE BRAS, Hervé, - LA TOUR D'AIGUES : L'AUBE, 2012/03, 153 P.
Cet ouvrage aborde la crainte récurrente de l'immigration perçue comme une invasion, les processus d'intégration et d'assimilation des étrangers, l'attitude vis à vis du sol et du sang et la conception de l'appartenance nationale qui en découle.
L'objet de ce livre est de répondre à des questions telles que : la surpopulation entraîne-t-elle le rétrécissement de la couche d'ozone et le réchauffement du climat ? Épuise-t-elle les ressources naturelles ? L'auteur, après une enquête très serrée, tente de démontrer le contraire. Des termes tels que ressources, subsistances, population limite et développement durable évoquent la mise en place d'un discours biologique qui naturalise la politique et la société. Après l'inquiétude de la prolifération des armes, voici celle de la population. Cela se base sur un dispositif technique : l'écologie des populations animales qui fonde, sur un petit nombre d'expériences cruciales, les concepts de renouvellement des ressources et de population limite. L'auteur réexamine ces expériences et constate qu'elles ont été transposées du laboratoire à l'échelle de la planète et que d'autres les contredisent fortement. Pourtant, la théorie écologiste de la population se maintient. Depuis trois siècles, les prévisions à long terme de la population mondiale ou nationale ont toujours joué un rôle rhétorique dans les changements idéologiques. La surpopulation est donc un mythe, selon l'auteur, qui nous en apprend plus sur nous-mêmes que sur le monde qui nous entoure.
Cet ouvrage trouve sa source dans le débat relatif au maintien ou à la suppression de l'article 44 du code de la nationalité, accordant jusqu'alors automatiquement la nationalité française à toute personne née sur le territoire national et y ayant résidé plus de cinq ans. La révision avait pour but de restreindre les conditions de naturalisation tout en souscrivant au principe démocratique. Les partisans de la réforme invoquent la nécessité d'éviter de fabriquer des "français malgré eux". Ils stipulent donc que pour être naturalisés, les enfants d'étrangers nés en France doivent à l'heure de leur majorité entreprendre une démarche volontaire témoignant de leur désir effectif de devenir français. Ainsi, le droit du sol est remis en cause, puisque les enfants d'étrangers nés en France ne peuvent devenir français qu'à certaines conditions. Ils héritent donc en premier lieu de la nationalité de leurs parents, soit un retour au droit du sang. La redéfinition des conditions d'assimilation des enfants d'étrangers nés en France s'appuie sur une perception remaniée de l'étranger, et détermine en outre une représentation nouvelle du lien national, c'est-à-dire de l'appartenance à la nation. Cet ouvrage met en relief notre vision actuelle de l'étranger en brossant la généalogie des interprétations multiples et hétérogènes du phénomène migratoire, de Montesquieu à Sauvy.
