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[texte imprimé]L'Angola postcolonial : 1. Guerre et paix sans démocratisation MESSIANT, Christine, - PARIS : KARTHALA, 2008, 413 P.
Cet ouvrage se concentre sur la suite quasi ininterrompue des trois guerres civiles angolaises avec chacune leur propre logique face à l'impuissance de la communauté internationale. Puis il analyse le processus de paix qui a suivi mais n'a pas ouvert la voie à la démocratisation du pays.
[texte imprimé]L'Angola postcolonial : 2. Sociologie politique d'une oléocratie MESSIANT, Christine, - PARIS : KARTHALA, 2008, 429 P.
L'ouvrage postule pour le maintien d'un régime clientéliste et autoritaire avec la bénédiction internationale et au détriment de la population rurale. Il en retrace les trajectoires historiques dans un premier temps. L'enjeu qui a été la lutte contre le bloc soviétique se meut aujourd'hui en lutte pour le pétrole. L'ouvrage retrace l'histoire sociale du MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l'Angola) aux caractéristiques marxistes-léninistes en soulignant la misère qu'il induisit et qui a rendu le clientélisme d'autant plus nécessaire et extrême. Dans un second temps, l'auteur décrit un Etat pacifié mais non démocratique et met en relief la reconversion de l'ancienne élite dans le secteur économique.
[texte imprimé]France-Gabon : pratiques clientélaires et logiques d'État dans les relations franco-africaines OBIANG, Jean-François, - PARIS : KARTHALA, 2007, 392 P.
Cet ouvrage analyse les relations entre la France et l'une de ses anciennes colonies : le Gabon. Après l'indépendance, les rapports de pouvoir se sont inversés sur un jeu de rôle alliant acteurs privés et pouvoirs publics.
[texte imprimé]Côte d'Ivoire : l'année terrible 1999-2000 LE PAPE, Marc, VIDAL, Claudine - PARIS : KARTHALA, 2003/07, 360 P.
Les événements qui se sont déroulés en Côte d'Ivoire en 1999-2000 sont particulièrement graves. Même si des épisodes de violences entre Ivoiriens et contre des étrangers avaient déjà eu lieu, jamais de tels antagonismes n'avaient jusqu'alors déchiré la société ivoirienne. Ces violences ont laissé des séquelles. En 2002, le Forum pour la réconciliation nationale n'a pas réussi à décrisper la vie politique. Cet ouvrage tente de reconstituer les responsabilités et les enchaînements politiques qui ont rendu possible le passage des paroles aux actes.
[texte imprimé]Tunisie, le délitement de la cité KHIARI, Sadri, - PARIS : KARTHALA, 2003/06, 207 P.
La dictature de Ben Ali apparaît au grand jour en 2000 lors des obsèques de Bourguiba. Elle était acceptée par la diplomatie internationale comme un atout dans la résistance au terrorisme islamiste. Mais l'opposition démocratique tunisienne entre elle aussi dans une phase d'audience internationale en 1998 avec la création du CNLT (Comité National des Libertés en Tunisie) qui trouve un prolongement dans le RAID (Rassemblement pour une Alternative Internationale de Développement - ATTAC Tunisie). A quoi, on doit ajouter l'influence du Nadha, mouvement islamiste violemment persécuté, qui a la sympathie des milieux défavorisés.
L'objet de l'analyse menée sur le terrain est de comprendre l'évolution du mouvement populaire depuis le "compromis bourghibien" et comment Ben Ali a pu s'emparer du pouvoir ; quelle est la part du néolibéralisme dans cette situation, comment les manipulations ont pu être possibles ; enfin, quelles sont, entre volontarisme et réalisme, les chances du mouvement actuel en tension entre le combat des intellectuels progressistes, les initiatives syndicales et le courant du Nahda, authentique élément structurant du champ politique tunisien.
[texte imprimé]De la postcolonie : Essai sur l'imagination politique dans l'Afrique contemporaine MBEMBE, Achille, - PARIS : KARTHALA, 2000/08, 296 P.
La "postcolonie" ne désigne pas une simple situation socio-politique, mais fondamentalement un type d'identité "propre à une trajectoire donnée" marquée par un rapport de violence encore présent dans la relation postcoloniale. C'est cette approche que l'ouvrage veut développer car l'auteur la trouve très insuffisante dans le débat sur la postcolonialité qui a pourtant donné lieu à une littérature abondante. Les analyses proposées veulent comprendre le "basculement des mondes" en puisant dans la philosophie, notamment en référence à la théorie sociale, aux nouvelles conceptions du temps historique, à l'importance des constructions symboliques du monde, du pouvoir, de la destinée. L'épilogue résume bien le sens de l'ouvrage : "Comment vivre quand le temps de mourir est passé... alors qu'il est interdit d'être vivant ?".
Cet ouvrage décrit comment Kabila a plongé, depuis six ans, le Zaïre dans la violence et le chaos. L"odyssée Kabila", c'est une épopée militaire à travers un pays en détruit ; les acteurs de cette aventure appartiennent à un genre nouveau : "commandants" aux noms de guerre ou aventuriers spécialisés dans les rapines. Depuis septembre 1996 (arrivée du pouvoir de Kabila), le "nouveau Congo" connaît un sinistre cortège de crimes contre l'humanité. L'avenir est assombri par des perspectives de dépeçage d'un Etat en débris, mis à l'encan dans un climat de haines ethniques. On ne peut qu'espérer des mutations profondes et des recompositions géopolitiques.
"Les configurations du pouvoir dans les villages africains n'ont longtemps été étudiées par les ethnologues (en particulier français et allemands) que sous leurs formes "traditionnelles", en tant que relevant de cultures politiques précoloniales. Les travaux consacrés de leur côté aux formes actuelles du politique dans les États post coloniaux d'Afrique ne se focalisent à peu près jamais sur le niveau local et préfèrent s'attacher à l'étude des élites nationales. Cet ouvrage repose sur un choix scientifique différent : il consiste à prendre pour objet les arènes politiques locales, en s'attachant à toutes leurs dimensions, aussi bien les influences ou héritages venus du passé que les facteurs contemporains. Les modes de fonctionnement des arènes politiques locales en milieu rural font donc partie des grandes inconnues du débat sur la démocratisation et la décentralisation en Afrique. Ils constituent le thème central de cet ouvrage, dont les contributions sont toutes fondées sur des études de cas menées au Bénin". (Résumé de l'éditeur).
Les auteurs, sociologues, travaillent sur le thème de la sociologie des conflits armés du Tiers Monde. Ils étudient comment se termine une guerre pour arriver à un état de normalisation à l'intérieur du pays. Un accord politique étant passé entre les protagonistes, grâce souvent à une médiation internationale, il y a nécessité de procéder à un désarmement et à une forte réduction des effectifs combattants. Les militaires doivent se reconvertir, la plupart dans l'administration. Une période préliminaire de prise en charge par le gouvernement pour la resocialisation des soldats est nécessaire. La démobilisation est aussi une stratégie pour obtenir des financements internationaux. Cela nécessite une transition démocratique, ce qui n'a pu se faire en Angola. En Somalie, la présence de milices et la lutte pour l'accès à de nouveaux territoires compliquent la mise en œuvre de la démobilisation. Les auteurs critiquent les interventions internationales qui analysent mal le terrain, confondent combattants et bandes armées et ne mènent pas la médiation à plusieurs niveaux (armée, anciens, dirigeants politiques, marchands) ; ils ratent ainsi la pacification, ce que l'ONU a réussi au Mozambique, mais qui reste très fragile.
Le Ghana est un cas particulier en Afrique. Depuis la prise du pouvoir de Rawlings en 1981, le pays connait une certaine paix sociale et un certain développement économique. L'objectif du livre est de montrer qu'un pays sous la perfusion d'institutions internationales dispose d'une certaine marge de manœuvre pour corriger les effets sociaux de plans d'ajustement structurel. La volonté d'innovation politique et de reconstruction de l'Etat portent alors leurs fruits et sont plus déterminants pour amener un pays sur la voie du développement que les recommandations de FMI ou de la Banque Mondiale. Excellente réflexion critique sur l'ajustement structurel et les conditions nécessaires pour réussir un développement.
Cet ouvrage propose une analyse aîgue des politiques commerciales extérieures des états Africains, de la fraude, du protectionnisme et plus particulièrement du fonctionnement de la zone franc. L'analyse de l'auteur permet de dégager la rationalité profonde de ce qui apparait comme un pur désordre.
Cet ouvrage tente, à partir de quelques exemples camerounais, de montrer comment la permanence de la sorcellerie dans des contextes nouveaux marque les développements politiques de l'Afrique contemporaine.
Pour expliquer la situation actuelle dans "l'Afrique des grands lacs" l'auteur étudie d'abord le Rwanda et le Burundi à travers l'aspect "ethnique" des populations pour affirmer que son émergence comme facteur politique crucial s'est faite de manière différente. Il analyse ensuite successivement la crise d'août 1988 au Burundi et celle d'octobre 1990 au Rwanda. Puis il passe en revue les différents acteurs de la restructuration du paysage politique dans les deux pays, en notant les ressemblances et les différences : partis politiques, mouvements armés, organisations diverses (ONG), églises, presse, partenaires extérieurs (France, notamment). Après avoir ainsi "campé" les acteurs du changement, l'auteur décrit leur action face au pouvoir établi et notamment la "démocratisation" du Burundi par la voie des urnes. Mais cette expérience se heurtera vite à de nombreux obstacles. De même, au Rwanda, la période de transition s'achèvera par une nouvelle guerre civile.
L'auteur part du constat que, contrairement à la majorité des pays du Sud, le Burkina Faso a eu un taux de croissance de son Produit intérieur brut (PIB) de 6 % l'an pendant la décennie 1980. L'auteur pense que ce résultat a été obtenu grâce au sérieux et à une tradition de tempérance des populations. Il analyse les politiques économiques des différents gouvernements qui se sont succédés depuis l'indépendance. Il pense que ces gouvernements ont toujours su prendre des mesures d'extrème rigueur dès qu'apparaissaient des dérapages, qu'ils ont su éviter la gabegie et la corruption. Ainsi, un pays enclavé, au sol et au climat ingrats, grâce à une gestion rigoureuse et saine, a pratiqué seul une politique proche de celles demandées par le FMI.
La poursuite d'un processus d'ajustement déflationniste est sans issue au Sénégal. Il induit une amélioration, fragile et insuffisante, des finances publiques et exterieures, mais il ne crée pas les conditions qui permettraient aux réformes structurelles d'aboutir.
Dans ces conditions , il sera de plus en plus difficile, à l'avenir, d'absorber sans heurts les tendances démographiques de fond que sont l'accroissement et le rajeunissement de la population, la multiplication du nombre de scolarisés et de diplômés et l'essor des villes.
Les conférences nationales souveraines africaines se développent de l'Ouest au Centre, sur la façade atlantique. Cet ouvrage de synthèse et de prospective prend appui sur les travaux d'un collectif interdisciplinaire. Il propose au public des idées et des questions d'un débat rationnel d'envergure sur le destin de ce continent.
Cet ouvrage est le résultat d'une expérience menée dans des quartiers de Dakar par une équipe sénégalaise d'animateurs sociaux, CHODAK. La recherche-action qui a guidé cette équipe est basée sur deux concepts-clés : celui du réseau social et celui de la pédagogie de l'intérêt. Elle s'est donc appuyée sur des réseaux sociaux existants dans les quartiers à qui elle a permis de mettre en évidence leurs intérêts (différenciés dans leur démarche pédagogique de la notion de besoins) dans des projets.
Au Cameroun, les entrepreneurs sont souvent des artisans et leurs entreprises sont de très petite taille. Cependant, ils savent faire preuve d'une grande imagination, tant dans leur production que dans la gestion de leur épargne. Là-bas, l'homme (ou la femme) "panier-percé" est dit frappé d'une sorte de malédiction, l'atchul, mal de celui qui ne peut rien garder entre les mains, ni argent, ni biens, ni nourriture.
Les différentes représentations religieuses chrétiennes mais aussi islamiques, indépendantes ou autochtones, sont souvent mises au service de stratégies sociales et politiques contradictoires, en Afrique noire comme au Proche-Orient. Dans cet ouvrage, les auteurs tentent de montrer l'utilisation des représentations religieuses à des fins politiques : exemple de la relecture islamique au service de la révolution burkinabé ou le culte "Eyadéma" au Togo, qui procède d'un syncrétisme entre les pratiques religieuses endogènes et des apports exogènes.
Dans une premier ouvrage "Les yeux de ma chèvre", Eric de Rosny, jésuite français, décrivait son parcours initiatique auprès d'un guérisseur "nganga" camerounais. Ce nouvel ouvrage est une étude plus générale sur les guérisseurs en Afrique. La similitude entre les rituels de guérison au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Burundi ou au Sénégal est évidente, malgré les différences de cultures qui font dire à l'auteur pourquoi il répugne à employer "Afrique" au singulier. L'auteur s'est penché également sur les guérisons dans les mouvements religieux des Eglises indépendantes africaines.
