

Les modèles socio-économiques des associations font l’objet de débats, en raison de la crise économique, du recul de l’État-providence et de l’extension du libéralisme. Les controverses se limitent généralement à une approche État-marché qui ne prend pas en compte l’originalité du fait associatif et qui aborde l’économie des associations par l’analyse des subventions. En parallèle, des études cherchent à mieux cerner la richesse (peu évaluée) que représente le bénévolat dans les budgets associatifs, en tentant de le valoriser monétairement. Or les modèles socio-économiques associatifs ont connu une forte évolution au cours des trente dernières années, due à la conjonction de deux phénomènes : la montée en puissance du modèle entrepreneurial et l'endettement croissant des États impliquant une diminution des prestations associées à l’État-providence. En conséquence, l'entrepreneuriat social favorise la professionnalisation du secteur social, qui s'inspire des "recettes gestionnaires" issues des entreprises. D'une part, cette marchandisation croissante du modèle associatif questionne certain·es acteur·rices, qui ne se reconnaissent pas dans ces évolutions tendant à invisibiliser les initiatives citoyennes. D'autre part, ces évolutions s'inscrivent dans le sillage de l’économie sociale et solidaire qui invente des modèles sociaux alternatifs, comme ceux des communs. La démultiplication de ces acteur·rices montre la vitalité du milieu associatif, notamment dans les territoires, dont l'articulation des différents échelons est nécessaire à la co-construction des politiques publiques.
Public :
https://injep.fr/wp-content/uploads/2019/10/rapport-2019-08-rl-mod%C3%A8les-socio-eco-associations.pdf
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Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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31330 | W | document électronique | DISPONIBLE SUR LE WEB | Disponible |
36032 | CD75 DE | document électronique | 75 - CDTM (Paris 09) | Disponible |