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
À plus de 3 500 m d’altitude, la haute vallée du Johar, dans l’État indien de l’Uttarakhand, a une grande valeur stratégique. La frontière du Tibet, autrement dit de l’ennemi chinois, se trouve à moins de 20 kilomètres à vol d’oiseau. Les touristes sont attirés par les sommets voisins ou par les ruines de Milam, ce Pompéi himalayen abandonné avec la fin progressive du commerce transfrontalier depuis l’invasion chinoise du Tibet en 1959. À qui appartient le paysage dans le Haut Johar ? Aux pasteurs transhumants qui y mènent paître chèvres et bovins ? Aux rares agriculteurs qui montent à Milam cultiver la terre ? Assurément, le paysage appartient avant tout aux militaires. Dans une Asie des hautes terres où l’agriculture demeure prédominante, mais où se développe le tourisme, la gestion des territoires est bien une question de pouvoir politique. Existe alors le risque que les villageois soient dépossédés de leurs ressources, au profit de nouvelles constructions paysagères édifiées aux seules fins du tourisme ou du contrôle des frontières. https://theconversation.com/a-qui-appartiennent-les-paysages-de-lhimalaya-208393
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32499 | CD75 DE | document électronique | 75 - CDTM (Paris 09) | Disponible |