

Si la restriction du droit du sol marque une rupture dans le droit français, elle n’est pas nouvelle à Mayotte, où une réforme du droit du sol a déjà été opérée en 2018, avec l'objectif déclaré de répondre à "l’insoutenabilité de la pression migratoire". Depuis le 1er mars 2019, en application de la loi de 2018, de nombreux enfants nés à Mayotte de parents étrangers n’ont plus accès à la nationalité française. Or l’évolution du nombre de naissances à Mayotte, en fonction de l’origine de la mère sur la période 2014-2022, ne montre aucun décrochage des naissances de mères étrangères (à 90 % de nationalité comorienne). Leur motivation n'est donc pas de permettre à leurs enfants d'accéder à la nationalité française. Ces mères comoriennes continuent de venir accoucher à Mayotte pour des raisons de santé maternelle, le taux de mortalité infantile étant 12 fois supérieur aux Comores. Plutôt que de restreindre le droit du sol à Mayotte, il semble urgent d’appuyer les Comores pour trouver des solutions aux graves problèmes de santé publique auxquels est confrontée sa population. https://theconversation.com/a-mayotte-changer-le-droit-du-sol-ne-fait-pas-forcement-baisser-le-nombre-de-naissances-issues-de-parents-etrangers-224783
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