Détail d'une collection
Documents disponibles dans la collection (18)
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[texte imprimé]Regards du Sud : Des sociétés qui bougent, une coopération à refonder IRAM (Institut de recherche et d'application des méthodes de développement), - PARIS : L'HARMATTAN, 1998/12, 288 P.
Les quarante personnes interrogées parlent de la diversité des évolutions de leur pays. L'émergence, mais aussi les ambiguïtés de la société civile, l'allègement non regretté du rôle des Etats, mais aussi le besoin d'Etat, la démocratie imposée mais correspondant à une exigence universelle, la place des femmes qui prennent de plus en plus de responsabilités mais qui restent encore dépendantes... font l'objet de débats contrastés. On relève aussi le rôle des organisations paysannes, des intellectuels, des jeunes, le poids de la religion, la décentralisation, les nouveaux rapports villes-campagnes... Dans ce contexte d'évolutions multiples, la coopération semble figée ; bien que souhaitée, elle est souvent arrogante et infantilisante. D'où la nécessité de la repenser sur de nouvelles bases.
Ce livre est le fruit de "coups de colère" de deux évaluateurs de projets face à l'observation répétée des mêmes défauts de l'aide au développement. Les évaluateurs sont, en quelque sorte, des "voyeurs" des opérations d'aide, appelées par abus de langage opérations de développement. Les auteurs se demandent si l'aide ne joue pas contre les dynamiques paysannes et si elle ne freine pas leurs initiatives. A trop vouloir aider, ne risque-t-on pas de les empêcher de progresser selon leurs idées et leurs propres ressources ? Chacun des chapitres s'ouvre par des colères auxquelles succèdent une analyse des pratiques du système d'aide, un diagnostic et des propositions de changement des méthodes et des comportements, ceux des organisations non gouvernementales (ONG) mais également ceux des coopérations publiques.
Les nomades du Nord Mali connaissent des difficultés liées à la crise environnementale et la crise politique qui entraînent une rupture culturelle et sociale. Les sécheresses et la sédentarisation des ethnies nomades entraînent des tensions dans tout le pays aussi bien au niveau de la reproduction sociale que sur le fonctionnement et la stabilité des institutions.
Dans cet ouvrage, l'auteur commence à analyser les structures socio-économiques des Soninkés et des Halpularen, deux peuples de Mauritanie. Puis, il étudie le phénomène migratoire de la région du Fleuve Sénégal d'un point de vue historique et l'immigration sahélienne en France. Il s'attache à la description des structures associatives au village et de celles des immigrés en France. Il met en évidence une économie migratoire qui se substitue à l'Etat, une véritable économie sociale qui se concrétise par la construction de dispensaires, d'écoles, etc. dans les villages de la Vallée du Sénégal prise en charge par les émigrés. Les associations d'émigrés participent sous diverses formes à la transformation socio-économique de leurs régions d'origine. Cette étude permet d'apporter des éléments de réponse à la question : "l'immigration est-elle un facteur de développement ?".
"L'auteur procède à une relecture critique des rapports d'évaluation réalisés depuis une quinzaine d'années par la Banque Mondiale en matière de développement institutionnel. Il s'agit de mesurer le succès ou l'échec des actions à travers l'analyse de la capacité des instances nationales ou locales à bien gérer. Selon lui deux principes doivent prévaloir au sein des organisations tant publiques que privées :
- la concurrence incite les agents à travailler toujours mieux et plus, tout en les obligeant à se mettre à l'écoute des usagers,
- la spécificité vise la qualification, la spécialisation et la précision des objectifs, des tâches, des moyens et des résultats.
Les évaluations montrent qu'un bon projet dans un environnement institutionnel défavorable a peu de chances d'induire des effets positifs à long terme, or "l'après-projet" est la raison d'être du projet. Il convient de mettre en oeuvre des stratégies concertées partant de diagnostics fiables élaborés conjointement avec les responsables nationaux. L'auteur démontre pourquoi le développement institutionnel est une des clefs de la réussite en ce domaine." (Résumé de l'éditeur).
Cet ouvrage est une analyse concrète des risques et incertitudes liés à la modernisation agricole en Afrique. Dans un contexte d'apprentissage de nouvelles normes de production, l'auteur analyse l'émergence d'une nouvelle élite paysanne qui refuse l'habituel cliché du "paysan affamé et parasité". Au delà de la théorie, ce livre demontre l'espoir du monde paysan pour accéder à la modernité.
Pendant dix ans, les auteurs ont expérimenté avec des paysans du Mali et du Tchad une méthode d'intervention participative, la "recherche-action-développement" (RAD), dont l'un des principes de base est que "le développement ne peut être à la fois conçu au sommet et réalisé à la base". La première partie de l'ouvrage est consacrée à une analyse globale de la RAD (de la méthodologie à l'auto-évaluation) puis à l'approfondissement de certains de ses aspects sur les plans théoriques et techniques (le terroir, l'organisation du milieu rural, la cellule économique de base...). Dans la seconde, les auteurs examinent comment un projet fondé sur la RAD peut être évalué par les intervenants extérieurs (bailleurs de fonds, partenaires, administrations locales), puis présentent leurs réflexions dans trois domaines : l'épargne-crédit (à partir de la situation au Tchad), la prise en compte de la gestion de terroir, le rôle de la RAD dans la promotion économique des femmes en milieu rural.
"Le développement du bassin du fleuve Sénégal a la potentiel nécessaire, s'il est fondé sur de bonnes compréhensions socio-économiques et écologiques, pour profiter aux économies locales, régionales et nationales. Pourtant, ce potentiel est rarement atteint et les énormes sommes investies dans les barrages, les digues, les projets d'irrigation et les installations hydro-électriques ont généralement des retombées décevantes, voire négatives, qui accélèrent la dégradation de l'environnement et affectent le bien-être de zones riveraines où les populations sont souvent denses". (Extrait de la synthèse). Cet ouvrage propose une analyse basée sur une étude intensive menée pendant deux ans (1988-1989) dans trois sites villageois du département de Matam, dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Après une synthèse générale des résultats de l'étude, la présentation du contexte de l'enquête et de sa méthodologie, l'ouvrage comporte les chapitres suivants :
- organisation sociale et facteurs de transition de la société Haal Pulaar dans la moyenne vallée
- agriculture et élevage dans les stratégies productives des ménages
- rôle de la culture irrigée dans les systèmes de production de la moyenne vallée
- budgets des ménages et stocks céréaliers.
Cette étude rassemblant les contributions de plusieurs spécialistes des sciences humaines est l'aboutissement d'un programme de recherches mené au début des années 1980 portant sur les interactions du développement et de la culture. Après une analyse du concept de culture, les grandes théories économiques fondamentales sur lesquelles s'appuient les stratégies de développement sont passées en revue et leurs limites sont mises en évidence. L'ouvrage se termine par des recommandations aux organismes d'aide et de planification. Il leur est suggéré de favoriser la prise en compte de la dimension culturelle du développement.
La Prise en Compte de la Dimension Culturelle du Développement (PCDCD) fonctionne aujourd'hui comme un mode d'analyse globale de l'échec du développement et comme les prémices d'un redéveloppement soutenable et pluriel. C'est l'hégémonie du primat techno-économique qui est ainsi dénoncée au profit d'une "indigénisation" des opérations de développement. Ce recours au culturel pose quantités de questions soulevées par l'auteur qui souligne ses contradictions et son utopisme.
Face à des situations difficiles émergeant dans le système de production rural au Sénégal, les paysans recourent à de nouvelles ressources et tentent de s'adapter à la modernité paysanne.
Sans l'autonomie paysanne, la lutte contre la faim est vouée à l'échec. Malgré tout, les "projets de développement" continuent d'éluder ou de mal poser la question d'un réel pouvoir paysan. Ainsi, on voit apparaître une nouvelle couche sociale qui conforte sa position en gérant les contradictions du sous-développement et en substituant son pouvoir à celui des paysans. La démarche d'analyse institutionnelle qui est pratiquée ici débouche sur l'élaboration d'outils utilisables par les divers acteurs du monde rural. Appliqués au concret, ces outils permettent d'identifier dans quelle mesure l'autodétermination paysanne est empêchée, soutenue ou renforcée.
Analyse de l'agricultture au Nord Cameroun et de ses possibilités d'évolution en fonction de l'évolution des rapports sociaux. Après une étude menée pendant neuf ans, l'auteur constate la nécessité de casser les rapports d'exploitation existant entre les classes sociales du pays.
Le tandem culture et développement est indissociable : l'enracinement en soi et chez soi est, en général, la première condition de l'épanouissement d'une structure vivante. Il en va ainsi des Groupements paysans Mossi du Burkina Faso appelés "Kombi Naam" ou "Naam" tout court. Toutes ces associations opèrent une synthèse originale entre traditions et révolution rurale, entre enracinement culturel et ouverture au monde. Regroupées dans l'Association internationale des SIX S (Se Servir de la Saison Sèche en Savane et au Sahel), elles démontrent par leurs résultats que la sécheresse peut être combattue, l'exode des jeunes peut être stoppé et que, en plus, peut naître à partir de là une économie rurale authentiquement africaine.
Dans le contexte des années 80 (aggravation du déficit céréalier et de la dette extérieure), la valorisation des céréales locales est d'un grand intérêt. Les auteurs nous proposent ici une analyse des produits et des comportements alimentaires, des procédés de transformation et des filières économiques.
Il existe dans le sud de la Côte d'Ivoire des agriculteurs qui détiennent de vastes domaines et emploient une nombreuse main d'œuvre. Une observation attentive relève une différence de degré, et non de nature, entre ces planteurs et leurs manœuvres. Tous participent d'une économie paysanne. L'accumulation individuelle, facilitée par le régime des terres et l'organisation du groupe de production, est orienté vers la formation d'un trésor à finalité collective.
Malgré les priorités affichées en faveur de l'agriculture, ce sont les exigences économiques et politiques urbaines qui prévalent en Afrique centrale. La résignation des producteurs de la terre tient à la situation paysanne elle-même qui est désormais presque insupportable en terme d'identité culturelle. Pour l'avenir, des approches réalistes et novatrices s'imposent donc. L'analyse critique des politiques agraires des pays abordés dégage les contraintes du milieu "naturel" et l'héritage du passé, puis met surtout en lumière les forces économiques, politiques et sociales qui déterminent aujourd'hui les enjeux nationaux et régionaux décisifs.
