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[texte imprimé]La situation post-coloniale SMOUTS, Marie-Claude, BALANDIER, Georges - PARIS : PRESSES DE SCIENCES PO, 2007/09, 456 P.
Cet ouvrage présente de façon contradictoire mais dépassionnée les principaux acteurs, concepts et problématiques des "post-colonial studies". Il analyse à plusieurs voix leur pertinence pour la situation française actuelle. Penser en termes post-coloniaux ne signifie pas se crisper avec amertume sur le passé. Cela conduit au contraire à penser la diversité de la société française dans la relation et la convergence des histoires.
[texte imprimé]Civilisations et puissance BALANDIER, Georges, - LA TOUR D'AIGUES : L'AUBE, 2004, 53 P.
Selon Georges Balandier, on ne peut faire l'économie d'une évaluation critique de la modernité mondialisante. Plus qu'une simple révolution des mœurs, et bien plus encore qu'une révolution des techniques dont se sont dotées les industries culturelles, elle doit d'abord être reconnue comme le passage à une époque qui n'a pas de précédent. Elle est une affirmation propice à l'expansion continue de la puissance de ceux qui en ont l'initiative. Ensuite, elle comporte du "manque", des insuffisances. Enfin, il faut reconnaître la méconnaissance de l'homme surmoderne, qui ne cesse de transformer ce monde, où il reste démuni de ce qui l'aiderait à définir son humanité aujourd'hui, son identité, à être moins aveugle quant au devenir dans lequel il se trouve engagé.
[texte imprimé]Civilisés, dit-on BALANDIER, Georges, - PARIS : PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE (PUF), 2003/04, 399 P.
Plus que d'un ouvrage écrit d'un seul jet, il s'agit ici d'un recueil de morceaux choisis, de réflexions, d'une sorte de bilan d'un parcours intellectuel au soir de la vie. Georges Balandier, inventeur de l'anthropologie politique, ethnologue de terrain, grand témoin des civilisations, évoque dans son livre les hommes politiques et les sociologues qu'il a rencontrés. Il revient sur la décolonisation de l'Afrique et sur l'enrichissement personnel qu'a constitué sa découverte d'une partie des cultures africaines. Il analyse la crise africaine contemporaine et s'interroge enfin sur les tendances récentes de l'anthropologie.
[texte imprimé]Oppression et libération dans l'imaginaire : les communautés villageoises de la côte orientale de Madagascar ALTHABE, Gérard, BALANDIER, Georges - PARIS : LA DECOUVERTE, 2002, 362 P.
Ce livre restitue le fonctionnement de la société des paysans betsimisaraka établis sur la côte orientale de Madagascar. Ces paysans ont été successivement soumis au pouvoir central merina puis au régime colonial français. Ils ont été les acteurs principaux de la révolution manquée de 1947. L'ethnologue Gérard Althabe analyse la confrontation de leur culture traditionnelle avec le monde contemporain et avec les problèmes du développement. Il évoque aussi le transfert des conflits provoqués par l'extérieur dans la sphère de l'imaginaire et du symbole sous la forme d'une pratique religieuse nouvelle : la "tromba".
Cet ouvrage envisage, par le biais de l'examen des sociétés Fang et Kongo, de leurs conditions d'existence et de transformation, des mouvements qui ont provoqué la contestation de la situation coloniale, puis sa négation. Il est le fruit d'enquêtes accomplies en Afrique Centrale, au Congo et au Gabon, de 1948 à 1951. G. Balandier s'est plus particulièrement intéressé aux mouvements messianiques qui traduisent sur le plan religieux la genèse d'une volonté politique. A l'origine, le messianisme révèle la prise de conscience d'un peuple qui se voit sans passé et sans avenir et qui réagit contre les atteintes à sa dignité.
Le destin de l'Afrique se forge dans la ceinture de feu qui flambe le long des tropiques. Georges Balandier dégage la signification de cette Afrique ambiguë, traditionaliste et révolutionnaire, fraternelle et menaçante. Et il décrit ce spectacle exaltant : celui d'hommes s'astreignant à des commencements nouveaux.
Malgré la caution scientifique de l'anthropologue Malinovsky, qui avait préfacé la première édition de cet ouvrage, seuls quelques initiés s'intéressèrent à ce livre. Il est vrai qu’à l'époque le Kenya apparaissait comme une colonie exemplaire de la couronne britannique, bien loin de tout sentiment nationaliste kényan. Aujourd'hui, les circonstances politiques ont changé en Afrique orientale et le livre de Jomo Kenyatta a conservé un surprenant intérêt d’actualité. L'auteur est un Gikuyu qui a lutté contre la domination coloniale et a combattu pour la construction d'une nation centrée sur le mont Kenya, "centre mystique et mythique du peuple gikuyu". L'ouvrage présente l'organisation tribale de ce peuple, dont la base est le groupe familial élargi. La propriété foncière, familiale ou individuelle constitue le facteur primordial de l'organisation sociale, politique, religieuse et économique de la tribu, dont les ressources essentielles proviennent de l'agriculture et de l'élevage, associées à quelques cultures vivrières. Avant la colonisation britannique existait un gouvernement démocratique reposant sur les lois égalitaires entre les hommes et les femmes, garanties par un code civil.
