Résumé : |
L'environnement économique général a été plutôt défavorable à l'agriculture tant en 1990 qu'en 1991, du fait du ralentissement occasionné par la crise du Golfe. Par ailleurs, les réformes en Europe de l'Est, notamment le passage à l'économie de marché et à la libéralisation des prix, ont pesé lourdement sur leurs secteurs agricoles. En 1990, le commerce agricole a crû fortement dans les pays développés, mais est resté déprimé dans les PED, tandis que les termes de l'échange n'ont cessé de se déteriorer, ce qui a rendu la situation de l'Afrique subsaharienne encore plus préoccuppante. Dans la quasi-totalité des pays, un trait commun aux stratégies déterminant l'orientation de l'agriculture a été de reconnaître la nécessité d'un désengagement de l'Etat et d'une libéralisation des marchés, mais aussi des mécanismes de fixation des prix et du régime du commerce extérieur. Un autre point commun a été la réapparition de plans d'intégration et de coopération économique, régionaux et sous régionaux. Quant à la décennie 80, si elle peut être considérée comme perdue par beaucoup de PED, elle a permis de redécouvrir la nécessité d'une dimension humaine du développement, d'où celle de "réajuster l'ajustement", la prise en compte des compétences des gens au niveau local, et la reconnaissance du rôle primmordial des femmes. Les leçons de cette rude expérience peuvent aider à faire des années 90 une véritable décennie du développement. |