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[texte imprimé]Nulle part dans la maison de mon père DJEBAR, Assia, - PARIS : FAYARD, 2007, 413 P.
Après une quarantaine de livres qui évoquent l'Algérie, l'auteur fait ici oeuvre plus autobiographique. Elle raconte son enfance et sa jeunesse en Algérie, dans les années 1940-50, entre plusieurs mondes : celui du père instituteur "indigène" dans l'enseignement colonial, celui de la mère, voilée et ne parlant pas le français, mais fière de sa culture et de ses traditions, celui du monde musulman dont ils sont issus, celui des Européens qui les entourent et avec qui ils cohabitent. Celui surtout de la culture qui fascine l'adolescente qui se gave des livres de la bibliothèque de son lycée. Un regard personnel sur la fin de la période coloniale en Algérie.
[texte imprimé]Vaste est la prison DJEBAR, Assia, - PARIS : ALBIN MICHEL, 2002/01, 352 P.
Dans ce roman, à la fois autobiographique et historique, s'entremêlent les destins de plusieurs générations de femmes algériennes, confrontées au mariage forcé, à la guerre de libération, à l'enfermement ou à la libération par le travail.
Ce recueil de nouvelles est divisé en deux parties : "Algérie entre désir et mort" et "Entre France et Algérie". Ces deux parties, dont les titres sont suffisamment évocateurs des thèmes, sont suivies d'une postface dans laquelle l'auteur explicite ses intentions : "A propos de l'Algérie et dans son sillage, le "monde muet" serait pour moi non seulement celui des choses ... mais aussi, depuis des générations, celui des femmes masquées, empêchées d'être regardées et de regarder, traitées en "choses"." A ce long silence des femmes algériennes, s'ajoutent maintenant le déchirement de l'exil, la peur, l'écartèlement entre deux cultures également aimées.
A partir de l'évocation de la mort de ses "chers disparus", écrivains, poètes, victimes propitiatoires assassinées, pour la plupart dans l'Algérie en proie à la guerre, l'auteur invite à une relecture de l'histoire de son pays, recréant certains épisodes de la guerre d'indépendance passés sous silence, qui éclairent l'amont de la crise actuelle comme guerre fratricide.
L'auteur s'est inspiré du tableau peint en 1832 par Delacroix et de la variante de Picasso en 1955 qui préfigurait les héroïnes de la Bataille d'Alger. Assia Djebar décrit la femme algérienne dans sa mémoire et dans son corps, exprimant la diversité sociale et historique. Ces textes sont prémonitoires.
