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trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[texte imprimé]Le Caire : Mise en place d'une ville moderne 1867-1907 ARNAUD, Jean-Luc, - ARLES : SINDBAD/ACTES SUD, 1998, 444 P.
Avant même l'intervention des puissances occidentales Le Caire devient une ville moderne. A la fin du XIXe, en quelques décennies, sa surface et sa population doublent (650 000 habitants en 1907). En 1860, l'Egypte connaît une certaine croissance économique. Le khédive Ismaël lance alors de grands travaux d'urbanisation : fasciné par Paris et son développement sous la direction d'Haussmann, il recrute des ingénieurs français pour diriger les travaux. C'est un ingénieur français qui est chargé de l'administration des travaux publics. Plusieurs parcs et jardins sont également créés sous la responsabilité de paysagistes français. La ville subit alors de profondes transformations par la mise en place d'un réseau planifié de longues rues spacieuses qui diffèrent radicalement des ruelles étroites et tortueuses des vieux quartiers. De nombreux palais, des ponts sont construits et les rues sont pavées. Le khédive veut faire du Caire une capitale aussi prestigieuse que Paris, mais en 1876 la banqueroute des finances publiques et l'établissement du condominimum franco-anglais sur l'Egypte modifient le paysage urbain. La croissance ne repart qu'en 1890 sous l'impulsion d'investisseurs privés. L'infrastructure urbaine prend forme : l'eau, le gaz, l'éclairage se développent notamment dans les nouveaux quartiers. Les moyens de transport (omnibus, tramway et trains de banlieues) accélèrent ce processus de développement urbain. Au tournant du siècle, Le Caire s'est considérablement agrandi et modernisé au prix d'une opposition entre l'ancienne et la nouvelle ville.
De très belles photos illustrent un texte qui nous fait découvrir Le Caire, son histoire ses populations et leurs manières de vivre. On découvre Le Caire également par le biais de l'architecture et de son habitat et de ses quartiers et de ses monuments (palais, mosquée, maisons, etc...).
En 1945, l'achitecte Hassan Fathy est chargé par le gouvernement égyptien de la construction d'un village paysan, Gourna, près de Louxor. Plutôt que d'imposer des conceptions architecturales modernes inadaptées à un peuple pauvre et sans ressources, il choisira d'associer la population à son projet. Cette forme nouvelle de coopération le porte à examiner la société paysanne égyptienne dans ces dimensions économiques, sociales, culturelles, médicales et à affronter une bureaucratie hostile et corrompue.
Mais à travers ce programme, Hassan Fathy construit plus qu'un village ; il propose une campagne de régénération complète du milieu rural égyptien. En associant ses visions modernes aux traditions locales, en formant sur place les artisans nécessaires, en créant une Ecole des Métiers assurant la pérennité de l'artisanat, en offrant à Gourna écoles, hammam, mosquée, théâtre, il construit et réinvente un tissu urbain et social susceptible de changer de façon révolutionnaire toute une face de l'Egypte.
