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[texte imprimé]L'échec d'une utopie : Une histoire des gauches en Israël VESCOVI, Thomas, - PARIS : MASPERO, 2021, 372 P.
En tête de cette ouvrage figurent deux graphiques comparant la composition politique de la Knesset en 1949 et en 2020. En plus d'un demi-siècle, les partis de gauche sont devenus minoritaires, comment en est-on arrivé là ? Remontant aux sources du mouvement sioniste, dont l'aile gauche cherchait à bâtir en Palestine un État pour les juif·ves sur des bases socialistes, ce livre raconte l'histoire des mouvements progressistes et révolutionnaires israéliens. Au fil de ce récit très documenté, l'auteur analyse les débats qui animent et divisent ces mouvements depuis leurs origines. Peut-on être sioniste et de gauche ? Comment construire une société juste et égalitaire avec les Palestinien·nes ? Comment résister à la droite sioniste et aux mouvements religieux qui, jadis minoritaires, sont désormais hégémoniques politiquement et culturellement ? Sans la prise en compte sincère des aspirations des Palestinien·nes, la gauche israélienne disparaîtra. Telle est la conclusion de cette longue analyse.
La victoire des indépendances a été vécue comme une renaissance et une nouvelle jeunesse conquises sur la fin des empires coloniaux. Où en est-on aujourd'hui ? Cet ouvrage met en évidence la dégradation politique et l'aggravation de l'aliénation sous toutes ses formes (sous-développement, etc.) dans les pays du "tiers-monde". Ce livre est plus qu'un essai politique : il rend compte d'une expérience intérieure. A partir de l'exemple concret de la Tunisie, il traduit l'essentiel d'une crise qui touche tous les pays du tiers-monde.
Cet ouvrage recueille trois essais dénonçant trois conceptions erronées de l'impérialisme. La première réside dans une interprétation ne prenant pas en compte les différenciations historiques, ceci aboutissant à des conclusion simplistes et mécaniques. La deuxième conception consiste à limiter la domination impérialiste aux problèmes d'accès aux matières premières, aux possibilités d'investissement et aux marchés. Enfin, la troisième conception est réduite à des oppositions entre nations riches et nations pauvres. L'auteur en arrive ainsi à poser des questions sur la nécessité de l'impérialisme et sur les manières de le combattre.
La lutte des Saharaouis bouscule depuis des décennies la stratégie impérialiste dans le Nord Ouest africain. A mesure que s'est affirmée l'autonomie de cette lutte, son imbrication dans les problèmes politiques de la région a accru les contradictions propres à chacun de ces régimes. Cette étude passe au crible les conséquences politiques et économiques de l'expansionisme marocain et mauritanien. C'est l'occasion de poser les jalons d'une analyse de la stratégie impérialiste et en particulier de celle de l'impérialisme français.
A partir de documents issus d'un procès jugeant treize mercenaires en juin 1976, les auteurs ont tenté de découvrir qui ils étaient, quels étaient leurs missions, qui les avait engagés et avec quels moyens. De cette base, ils ont ensuite élargi le débat aux problèmes que pose le recours aux mercenaires et les exactions dont ils sont souvent les auteurs de part leur formation ou leur milieu. Enfin, ils suggèrent qu'un terme soit définitivement mis à ces pratiques illégales.
Analyse approfondie, de nature marxiste, du conflit israélo-arabe. Aux yeux de l'auteur, la solution de ce conflit passe par l'instauration du socialisme au terme d'une lutte commune arabo-juive contre le sionisme.
Cet ouvrage restitue à Zapata, souvent connu à travers des films, sa véritable dimension historique et politique. Zapata a été le chef de la révolution des paysans du Sud du Mexique qui n'ont pas accepté, en 1910, que les promesses, faites au nom de la révolution par le président Madero, soient trahies par ses assassins. Zapata n'était ni un bandit, ni un paysan misérable ; il aurait pu rester un petit notable. En prenant la tête du mouvement révolutionnaire dans le Sud, il proclamait un plan politique notamment en ce qui concerne la réforme agraire qui reste, 60 ans après, exemplaire. Il a mené, pendant 9 ans, la lutte révolutionnaire dans tout le Mexique. Son mouvement a survécu à son assassinat en 1919.
Avant le génocide hitlérien, les juifs des différents pays pouvaient croire qu'ils se confondaient avec les autres citoyens de leur pays. Les nazis ont détruit l'espace culturel des communautés juives de l'Europe de l'Est et désigné les Juifs comme membres d'une race unique. Le sionisme revendique un moyen de survie collectif, par l'existence de la Terre. L'auteur pose un certain nombre de questions : Israël est-il l'Etat du peuple juif tout entier ? La diaspora va-t-elle disparaître ? Les juifs sont-ils obligés de devenir sionistes ? L'auteur affirme qu'un lien (fonds culturel, histoire, traditions) rattache entre eux des juifs de différents pays mais ils ne se reconnaissent pas obligatoirement dans l'équation "peuple = Etat-nation"
L'auteur parle de son expérience comme travailleur, exploité dans son pays par les colons, exploité en France comme immigré. Il devient militant au sein de l'Union Générale des Travailleurs Sénégalais.
Un regard très critique sur le rôle de la France qui, par inertie et intérêt, laisse les pays du Sahel (ses anciennes colonies) s'enfoncer dans une situation de grande pénurie alimentaire. Les solutions proposées seront favorables aux pays riches mais vont aggraver la situation locale.
L'histoire des dix premières années du Congo-Kinshasa est analysée par un opposant (de l'époque) Mobutu. Il y raconte l'accès à l'indépendance, les assassinats de Lumumba et ses compagnons, le départ de Tshombé et l'arrivée au pouvoir de Mobutu par un coup d'État.
Les deux textes réunis en un seul volume se font écho. Dans le premier, l'auteur dresse un tableau de la condition féminine réelle au lendemain de l'indépendance, au moment où son évolution était à l'ordre du jour. Le second a pour but de répondre aux réactions positives ou négatives suscitées par le premier. L'auteur détaille la notion d'évolution par rapport aux traditions et à la personnalité arabo-islamique et elle revient avec force sur les mariages forcés, les suicides, les abandons familiaux, à l'heure de l'instauration d'un nouveau code de la famille.
L'auteur, reprenant les expériences vécues des grandes luttes pour l'indépendance (révolutions chinoise, vietnamienne) précise les principes qui définissent un véritable Etat socialiste. Il veut donner aux militants africains des bases solides pour construire l'Afrique.
Le Guatémala est la chasse gardée des grands trusts nord-américains, et en particulier de la United Fruit. 60% de la population sont constitués d'Indiens misérables. Le gouvernement, depuis l'échec des tentatives de démocratisation d'Arbenz, est un gouvernement fantoche. Les mouvements d'extrême-droite font régner la terreur (enlèvements, assassinats). Dans les montagnes, la gauche révolutionnaire, longtemps divisée, se réorganise pour faire face par la lutte armée, à "l'occupation" américaine.
Francisco Juliao a été l'organisateur des "ligues paysannes" qui dans le Nordeste brésilien, s'opposèrent aux grands propriétaires terriens et à l'exploitation que subissait l'une des plus misérables populations de la terre. Il a du s'exiler et il raconte sa lutte dans cet ouvrage.
L'auteur veut démontrer que la planification est indispensable au développement humain, personnel et collectif et que planifier c'est organiser la mise en valeur des ressources matérielles et humaines. Il a enquêté dans différentes régions du monde où la planification est mise en oeuvre.
Ecrit au lendemain des indépendances, cet ouvrage brosse un tableau rapide de l'histoire africaine et des nouveaux courants qui traversent les sociétés. Il expose les idées capitales sur le développement politique et économique dans l'espoir d'aider au débat public et à la construction d'une nouvelle société africaine.
L'auteur, ministre malien, tente de répondre à la question : que faut-il faire pour que l'Afrique soit réellement et définitivement prise en mains par les Africains. Il pense que les responsabilités historiques des dirigeants de l'Afrique sont considérables et que les dirigeants progressistes ont une tâche complexe et difficile à accomplir. Il fait appel pour cela à l'enthousiasme de la jeunesse. Prenant résolument parti, il affirme qu'une Afrique noire capitaliste n'est pas viable parce qu'elle n'en a pas les moyens matériels. Mais la construction du socialisme africain sera différente de celle de l'Europe et de l'Asie.
